Avec de nombreuses compagnies traditionnelles, le conducteur doit remplir et retourner, par voie postale, une série de formulaires imprimés, à moins qu'il ne soit contraint de se rendre dans une agence ou chez un courtier afin de procéder aux formalités nécessaires. Puis il lui faudra encore patienter, parfois plusieurs jours, avant de recevoir sa police… et la confirmation qu'il peut (enfin !) commencer à réaliser des courses.
Avec Inshur, il lui suffit d'installer une application mobile puis de se connecter avec ses identifiants Uber. Une fois vérifié son contrat avec la plate-forme de VTC, il transmet des photographies de son permis de conduire, sélectionne le type de couverture souhaité, fournit ses informations de paiement… et le tour est joué. En moins de 3 minutes, toutes les données et les documents sont contrôlés, automatiquement, le certificat d'assurance est téléchargé sur le téléphone de l'utilisateur et il peut démarrer son activité.
En parallèle, Uber est tenu en permanence au courant du statut de son chauffeur : une notification lui est donc adressée dès la finalisation de la souscription, ainsi que, le cas échéant, lorsque la police arrive à expiration ou est résiliée. La jeune pousse affirme même être en mesure d'identifier les tentatives de fraude (sur le permis de conduire, par exemple) et elle pourrait, apparemment, alerter l'opérateur dans ce cas.
Grâce à son interface directe avec les systèmes d'Uber, Inshur ajoute une capacité inédite à sa solution : les primes facturées à ses clients sont personnalisées selon leur mode de conduite, ce dernier étant évalué à partir des données collectées sur les courses effectuées (localisation, trajets, avis recueillis…). Outre le bénéfice pour la collectivité et pour l'assureur, l'adoption de ce principe constitue également un enjeu important pour l'opérateur, qui désire, naturellement, garantir la sécurité des passagers.
Contrairement aux approches de modulation des tarifs appliquées sur les produits destinés au grand public, leur déclinaison sur des assurances professionnelles pourrait devenir rapidement la norme. En effet, même si les conducteurs tendent à avoir les mêmes réticences en toute circonstance, la pression des plates-formes risque de ne guère leur laisser le choix… L'objectif devenant alors plus ou moins explicitement d'écarter les chauffeurs potentiellement dangereux de leurs troupes d'affiliés.