Retour à la réalité après une semaine passée sur un petit nuage. Plus de 10 ans après mon premier festival, Cannes reste cet endroit magique, hors du temps, où tout est possible. Une parenthèse où seul le cinéma compte. Il est d’ailleurs assez amusant de constater comment la fin de Games of Thrones a été un non-événement à Cannes. Bref une parenthèse toujours aussi appréciable et encore un peu plus cette année, je vous explique pourquoi.
Les films vus :
Il n’aura échappé à personne que cette 72ème édition était d’un niveau exceptionnel. D’abord en compétition officielle où à part quelques films, le tout était d’une beauté impressionnante. De mon côté, je retiendrais tout en haut le Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma, Parasite de Bong Joon-Ho, Une vie cachée de Terrence Malick.
Hors compétition, j’ai découvert avec beaucoup d’émotion le nouveau film de Nicolas Bedos, la belle époque. A un Certain Regard, découvrir le nouveau film de Christophe Honoré (en présence de l’équipe du film) Chambre 212 a vraiment été une expérience à part. A la semaine de la critique, gros coup de coeur pour J’ai perdu mon corps, à la Quinzaine, Alice et le Maire. Bref 23 films vus et très peu de déception. De mémoire de festivalier on a pas connu ça depuis 2011. Une folie !
L’organisation :
Cette année, le festival a eu la belle idée d’ouvrir à la presse les séances du lendemain au Grand Théâtre Lumière. Plus de séance à 8h30 donc et pas mal de possibilité pour voir les films de la compétition. Quelque soit les sélections, un seul raté : la projection presse de Once Upon a Time in Hollywood mais ça je m’en doutais un peu ;)
Un accès royal aux projections d’Un certain Regard, à la Quinzaine, à la Semaine (en faisant un peu plus la queue) et un accès prioritaire à la journée de rattrapage du samedi. Royal je vous dis même en jaune !
Le palmarès :
A sélection exceptionnelle, je m’attendais à un palmarès indiscutable. Mais comme souvent le jury nous a surpris. Si on ne discute pas les choix d’Antonio Banderas et des Misérables respectivement interprétation et Prix du jury, les choix concernant l’actrice et la mise en scène sont plus discutables. D’abord parce qu’il avait côté français un choix évident (Adèle Haenel et Noémie Merlant) et parce que Little Joe a laissé très indifférent les festivaliers. Quant à la mise en scène, je n’en vois personnellement pas chez les Dardenne. Là aussi il y avait de quoi faire avec Le Lac aux oies sauvages ou avec Almodovar…
Sur le scénario, le Sciamma le mérite bien mais il pouvait prétendre au moins au Grand Prix. Tout comme le Malick injustement ignoré. Le jury aura réussi à réconcilier la presse en remettant la palme à Bong Jonn-Ho et son impressionnant Parasite. Une palme ultra méritée qui a emballé tout le monde le soir de sa projection.
L’ambiance :
Certains diront que Cannes sans ses soirées c’est un peu moins Cannes. Personnellement, je trouve qu’on trouve d’autres plaisirs. D’abord, de pouvoir voir un maximum de films sans être KO, ensuite de pouvoir traîner et partager cette passion avec d’autres journalistes notamment à la terrasse presse, nouveau lieu favoris du palais des festivals.
Clairement, on se voit l’année prochaine Cannes !
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