Car les hommes sont partout au milieu. Et la dérape vient avec.
La cavale de Thelma & Louise me rappelle un peu celle qu'entreprennent maintenant Jody Wilson-Raybould et Jane Philpott.
Dans une chorégraphie digne de Busby Berkeley, les deux ancienne ministres libérales canadiennes ont annoncé, à 30 minutes d'intervalle, l'une en Ontario, l'autre en Colombie-Britannique, qu'elles feraient maintenant de la politique différemment.
Ce qui était le mantra qui avait attiré la directrice des finances et fière représentantes des premières nations et la docteure en politique, en premier lieu.
Mais une fois dans le vestiaire des hommes...elles y ont trouvé de l'hommerie.
Les deux femmes seront, ce qu'on souhaite à toute femme, partout en tout temps, indépendantes.
On se demande si ce n'est pas l'heure de n'avoir QUE des candidats indépendants.
Historiquement, ils ne sont pas légions à gagner au pays. Dans les 25 dernières années, seulement 5, à travers le pays, ont été élus indépendamment. Dont André Arthur deux fois. Dont 4, en vrai. Arthur c'est à Portneuf qu'on l'a élu doublement. Là où on aime ce qui jappe et mord. On devient souvent indépendant une fois élu, parce que souvent déçus. Ce que sont les deux femmes.
Nous avons été plusieurs à googler "Combien de candidats indépendant sont réélus après avoir été élu sous une bannière au pays historiquement?" La réponse est moins du tiers. Mais c'est surtout parce que la plupart deviennent indépendant parce que forcés par leur parti ou éclaboussé par une ombre de scandale.
Les deux femmes ont été écartées du parti. Mais pour avoir tout simplement voulu une justice indépendante. Elles ont voulu faire de la politique pure chez les sales. Et les sales sont plus nombreux.
Pour le moment.
Nous sommes en nouveau territoire. Rarement des candidats indépendants n'ont eu autant de lumière sur ce qu'ils sont. Et les deux dames sortent extrêmement digne de l'épisode SNC-Lavallin. Tout le monde sait qu'il y a copinage et tricheries avec les bonzes libéraux. Personne n'en doute. Mesdames sont au dessus de cette corruption ordinaire. Trudeau & Friends baignent dedans.
Les deux femmes paraissent beaucoup moins toxiques que tout ce qui est offert en ce moment. J'embarquerais dans leur bagnole pour rouler la transcanadienne.
"Je n'ai pas perdu ma voix, j'ai trouvé la mienne" a dit Jane, qui a, la semaine dernière, reproché ;a la ministre de la santé d'avoir participer à une soirée organisée par Canada 2020, un regroupement de lobbyiste prenant peu à peu le contrôle du gouvernement.
C'est ce type de serpents que s'attendaient à chasser les deux femmes.
Mais au contraire, on les invite et les nourrit.
Je ne vous dis pas comment se termine le film Thelma & Louise. Mais c'est libérateur.
C'est aussi un fin ouverte.
La ballade de Jody & Jane.
Tout reste ouvert.
Elles attendent toutes deux l'après-Trudeau. Ce qui n'est pas un mauvais pari non plus.
On a hâte de voir ton attitude, Canada.
Es-tu prêt pour du vrai?