Ci-dessous : Représentation de la reine Marie-Amélie de Bourbon. Elle se marie en 1809 au futur roi de France, Louis-Philippe d'Orléans. Ce buste donne une idée de la mode féminine vers 1830, avec les cheveux en macarons, les immenses chapeaux garnis de plumes et de rubans les transperçant, les collerettes, les longues écharpes, les manches 'gigot', etc. L'exposition présente plusieurs chapeaux, robes, chaussures et autres éléments du costume. Le chapeau de paille ci-après est ici plutôt sobre, mais permet d'apprécier le volume ! Dans les estampes de mode, il est agrémenté de plumes et d'autres rubans. Sur cette page on en a quatre exemples, sur celle-là deux et sur celle-là trois. Les robes sont de vers 1830. L'exposition présente aussi des sacs à main (appelés durant le Directoire et Premier Empire " réticules " ou " ridicules "), des chaussures, des peignes, des écharpes, des foulards, des châles, des bijoux (châtelaines), etc.
Ci-dessous : Paris en 1829 et 1830 (tome I, 1830) " par Lady Morgan ". Livre ouvert sur le chapitre intitulé " Dandies français ", aux pages 338 et 339, retranscrites ensuite.
" Oh ! "qu'elle est charmante avec son arc-en-ciel !" dit le merveilleux, s'arrêtant pour rire : "mais quelle couleur est celle-là ?" dit-il en montrant son gilet.
"Cela," dis-je fort intriguée par cette teinte vraiment équivoque, mais désirant montrer mon petit savoir "ce n'est pas une couleur, c'est une nuance, peut-être ce que vous appelez soupir étouffé."
"Pas mal," dit-il avec une gravité magistrale, "quoique ce ne soit pas précisément cela. Le soupir étouffé est aussi vieux que le temps, du moins que le temps du bon roi Louis XVIII, de bienheureuse mémoire ! c'était un vaporeux oriental, formé par le mélange de l'orange, du blanc et du bleu."
"Eh ! c'était l'ancienne eau du Nil qui faisait fureur, quand je quittai Paris en 182o."
"Oh ! ma chère dame," reprit le merveilleux piqué et mortifié de la remarque, "il n'y a pas à disputer avec des gens qui remontent à l'an 182o. Je conviens avec vous et Salomon qu'il n'y a rien de positivement nouveau sous le soleil. Et vous pouvez bien croire que je ne m'amuse pas à étudier des chroniques. Je puis seulement vous certifier que la mode n'a jamais inventé ou adopté une couleur plus originale que celle que j'ai l'honneur de vous signaler. Le gilet lui-même qui a paru hier pour la première fois aux Tuileries et qui sera vu demain dans tout Paris, ne se montrera plus nulle part la semaine prochaine, si ce n'est dans quelque coin du Marais, le grand dépôt des choses oubliées et l'antipode de la mode."
"Et quelle est l'étoffe ? elle me paraît singulière."
"Je le crois bien," répliqua-t-il d'un air triomphant. "C'est de la zinzoline, coupée à la Marino Faliero, par Delisle, rue Sainte-Anne."
Je croyais n'arriver jamais assez tôt chez moi pour écrire tout cela ; mais le voilà écrit. "
Ci-dessous : Cols-cravates de vers 1835. Il est question des cols dans cet article. On constate que l'on peut y ajouter un nœud-papillon !
Ci-dessous : " Évariste Boulay-Paty (1804 - 1864) et Charles Letellier [date?] " peints en 1834 par Jean-François Boisselat (1812 - 18..). Ce portrait fait penser à une composition du XVIe siècle, à la mode alors.
Ci-dessous : " Les Romains échevelés à la 1re représentation d'Hernani. " " Si le drame avait eu six actes, nous tombions tous asphyxiés. "
Ci-dessous à gauche : " - Ce que c'est pourtant que nos sentiments !.... sais-tu que faut convenir que c'est bien farce, Minette, quand on examine ça !.... - ... une forêt de Bondy, quoi ! " On utilisait autrefois, semble-t-il, l'expression " forêt de Bondy " pour désigner un lieu mal fréquenté.
À droite : " - Qu'est-ce que tu lis là ? - Le mérite des femmes... - T'es malade. "
Ci-dessous : Lithographies de la série " La polkamanie ".
À gauche : " LA POLKA. Depuis longtemps les dames du grand monde révoltées du laisser-aller qui régnait dans les bals publics et même particuliers, éprouvaient le besoin de voir apparaître enfin dans les salons une danse de bon goût et complètement décente. - En conséquence on emprunta à la Bohème le ravissant pas de la Polka. N.B. - En Bohème on écrit Polka mais on prononce Kankanka ! " "
À droite : " UN DÉSAGRÉMENT DE LA POLKA. Patatra !.. v'là qu'ils enfoncent mon plafond !.. ça ne pouvait pas manquer d'arriver avec leurs satanés coups de talons de bottes !... "
Ci-dessous : Lithographies de Paul Gavarni (1804 - 1866).
À gauche : " LES DÉBARDEURS. Y'en-a-ti des femmes, y'en-a-ti... et quand on pense que tout ça mange tous les jours que Dieu fait ! c'est ça qui donne une crâne idée de l'homme ! "
À droite : " Le Carnaval. - Ah ! Mon Dieu !... c'est mon mari, ma petite, mon vrai mari ! Le gueux ! - Voyons ! Ne va pas le réveiller, bête ! Allons, allons ailleurs. "
Ci-dessous : D'autres 'personnages' du carnaval par Paul Gavarni, avec à gauche le " Chicard ", et à droite le " Balochard ".