On prend les mêmes et on recommence... enfin pas vraiment :p Replongeons nous dans l'horreur le temps de cet article sur la seconde saison d'American Horror Story : Asylum !!!
Une petite bande annonce qui fait peur 😉
Comme je vous l'ai dit dans l'article précédent sur la première saison d'American Horror Story (que vous pouvez retrouver en cliquant ici), cette série est créée par Ryan Murphy, à qui l'on doit notamment la série Nip/Tuck ou encore Glee, en 2011. Avec cette série Murphy aborde différents thèmes de l'horreur dans chaque saison. Chacune d'entre elle est comme un grand film découpé en plusieurs épisodes avec un début et une fin dans la saison. Il n'y a pas de cliffangher à la fin de la saison, et donc pas d'attente d'un an pour savoir le fin mot de l'histoire. Les saisons suivantes traitent de nouvelles histoires avec de nouveaux personnages, et la chose intéressante et que l'on peut retrouver les mêmes acteurs que les saisons précédentes, mais interprétants de nouveaux personnages.
Chaque saison est indépendante l'une de l'autre et on peut regarder n'importe laquelle ou dans n'importe quel ordre sans que cela ne gêne.
Un principe de série sympa employé aussi dans d'autres show comme True Detective. J'ai beaucoup aimé le principe, et moins la série :p Toutefois, le fait que chaque saison soit différente permet aussi de toucher un publique plus ou moins différent à chaque fois. La maison hantée de la saison 1 avait fini par me laisser assez perplexe et désenchanté sur la fin. Pour ce qui est de ce nouveau chapitre qui se déroule dans un asile en 1964, mon ressentit finale a été bien plus positif 😀
Cette seconde saison porte le nom d'Asylum. Elle est centrée sur l'asile psychiatrique de Briarcliff dirigé d'une main de fer en 1964 par Sœur Jude (Jessica Lange), une nonne autoritaire et sadique qui prend sa mission très à cœur, cherchant la rédemption pour une faute passée. On retrouve la jeune sœur naïve Sœur Mary-Eunice McKee (Lily Rabe), le docteur angoissant Arthur Arden (James Cromwell) et le prêtre qui ne pense qu'à sa carrière Monseigneur Timothy Howard (Joseph Fiennes). Bien sûr se serait trop facile avec uniquement une bande de religieux et un docteur un peu fou dans un asile, à cela il faut ajouter l'histoire d'un meurtrier psychopathe Bloody Face, l'implication d' une jeune journaliste Lana Winters (Sarah Paulson), sans oublier la présence de forces démoniaques ... rien que ça 😉
Dans cette seconde histoire (un terme qui convient mieux que seconde saison) la donne change, exit les esprits et bien venu dans l'asile de fou. L'ambiance gagne en puissance. Du début à la fin c'est troublant, malsain, voir presque pervers.
On ne sait plus où donner de la tête tant chaque personnage est troublant. Lana Winters, la journaliste, vie un enfer. Elle se retrouve internée contre son gré, torturée, et assiste à des horreurs qui feraient perdre la raison. Kit Walker (Evan Peters) est accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis et risque la chaise électrique. Il va rencontrer un docteur troublant en la personne d'Arthur Arden (James Cromwell) qui aime s'adonner aux expériences peu orthodoxes. Grace Bertrand (Lizzie Brocheré) va aider Kit et Lana, mais derrière son air d'ange elle cache un lourd secret, cependant, dans cette histoire on ne sait plus qui croire. Derrière chaque visage angélique peu se cacher un démon. Sans oublier Sœur Jude (Jessica Lange), violente, adepte de la torture, une croyante extrême prête à tout pour convertir et remettre dans le droit chemin qui est le sien.
Ce n'est qu' un avant-goût du panel de personnages qu'offre cette saison. On a de quoi faire et il n'y a rien à jeter. De plus, comme vous l'aurez sûrement remarqué on retrouve des acteurs de la saison 1 comme Jessica Lange, Evan Peters ou encore Zachary Quinto. Ces acteurs font de réelles prouesses en nous faisons oublier sans difficultés les personnages de la saison 1 pour nous offrir de nouveaux protagonistes totalement crédibles et accrocheurs. Même si tous sont très bons, je dois dire qu' Evan Peter est celui qui m'a le plus scotché dans les deux saisons d'American Horror Story avec des interprétations extra. Que ce soit en ado antisociale ou en victime d'un coup monté (ou pas ;)) il est troublant de réalisme. Un gros plus pour la série American Horro Story d'avoir un jeune acteur comme lui dans ses rangs. Toutefois, des acteurs comme Jessica Lange sont un énorme gage de qualité car elle aussi porte son personnage de Sœur Jude avec perfection.
American Horror Story sait s'entourer d'acteurs de qualité, c'est indéniable !
L'histoire est très bien ficelée et entremêle tout un tas d'arcs scénaristiques et de destins différents sans jamais se marcher dessus. L'ensemble est géré avec brio. Pas un seul personnage n'est délaissé. On s'attache à tous sans exception. Le petit bémol que je pourrais trouver à cette saison est encore une fois un aspect un peu confus d'un point de vu d'ensemble, pas au point de la saison 1 mais tout de même un peu. Ils essaient de mettre un peu trop d'inspiration dans cette saison ce qui fait qu'elle donne un arrière-goût de trop chargé. Entre l'asile, les différentes personnages avec chacun un passif déjà bien chargé, on ajoute un sérial killer, un docteur qui fait des expériences style Frankenstein, des démons et même des aliens... C'est un poil too much.
Malgré tout, l'ensemble tiens la route et nous offre une conclusion plus digne d'intérêt que dans la saison 1, ça il n'y a pas de doute là-dessus.
De plus, alors que la saison 1 ne cessait de mélanger les instants présents et passés - ce qui m'a perdu et à entraîner la note que j'ai donné à la saison 1 - ils ont évité de reproduire cette erreur et ont savamment dosé cet aspect en offrant que quelques rare saut dans le temps. Des sauts dans le temps nécessaires qui nous ont amenés à la conclusion très intéressante de cette saison.
Pour finir, je voulais parler d'un petit plus, le petit quelque chose qui a permis d'atteindre une ambiance vraiment oppressante et malsaine dans cet asile que nous présente American Horror Story Saison 2, à savoir, la chanson Dominique de l'artiste Belge Sœur Sourire qui date de 1962. Comme ça, cela ne vous rappel peut-être rien, mais tentez une écoute sur YouTube et vous verrez que vous connaissez la chanson. Sœur Jude dans la série passe en boucle la chanson dans la salle commune de l'asile et c'est une horreur. Entendre cette chanson en boucle nous fait pénétrer dans cette ambiance troublante. On en aurait presque la tête qui tourne :p Un très très bon point de la part des scénaristes d'avoir utilisé ce petit aspect qui n'est pas grand-chose mais qui fait beaucoup pour l'ambiance 😉
Au final, bien que la saison 1 - loin d'être mauvaise - m'avait laissée un réel arrière-goût de trop brouillonne à la longue, la saison 2 se démarque avec un scénario un peu plus carrée qui évite de nous perdre sur la longueur et une ambiance parfaitement malsaine pour se sentir bien :p Encore une fois les acteurs et personnages sont très bons, le scénario construit intelligemment, mais la palme revient à cette ambiance collante, gluante, qui nous met la chair de poule, et qui nous laisse mal à l'aise même après avoir arrêté la télévision.
Un grand bravo pour cette saison qui, à mes yeux redore bien le blason de la série American Horror Story ! Je lui offre un beau 16/20 en espérant aimer tout autant les prochaines saisons sur lesquels il faudra que je me penche sans trop tarder 😀
" Dominique, nique, nique
S'en allait tout simplement,
Routier pauvre et chantant.
En tous chemins, en tous lieux,
Il ne parle que du Bon Dieux,
Il ne parle que du Bon Dieux. "
... Je trouvais sympa de finir sur ces belles paroles... 😀