Il parait que dimanche on vote. Pour moi, ce dimanche, ça sera avant tout Grand Prix de Monaco avec mon fils passionné de Formule 1. Le reste…
J’avais écrit dans ce blog tout le dégoût que j’ai devant cette campagne européenne. Devant cette classe politique dans son ensemble (dont mon camp, les républicains, qui ont réussi à perdre tout seul une élection imperdable). Mais surtout aujourd’hui devant En Marche et cette armée de clones au service d’un empereur Macron dont je désapprouve beaucoup de choses. Mais surtout cette tactique politicienne de se mettre en sauveur de la République et de l’Europe, contre un ennemi qu’il a lui-même choisi.
Je ne voterai pas pour le Rassemblement National. Mais s’il finit en tête, l’Europe ne sera pas morte, et ça ne sera pas un drame ! Macron veut dramatiser les choses. Il joue avec le feu avec un baril d’essence, mais nous fait croire qu’il est pompier. Arrêtons ça. En Marche est la pire escroquerie de la 5eme République. Je n’oublierai jamais que l’élection présidentielle de 2017 a été une blague. Un président sortant empêché de se présenter. Une droite républicaine qui fait une primaire sans que les électeurs aient les informations nécessaires pour se prononcer. Et un deuxième tour où son score contre Le Pen reste modeste.
Pourquoi pourrais-je ne pas aller voter ce weekend ? Finalement pour ces trois choses principales. Plus une quatrième…
La première est que je désapprouve la technique Macron « moi ou le chaos ». LREM n’est pas le bon côté de la politique : c’est de l’opportunisme et de l’amateurisme. Cf mon député. Dire que LREM est le seul vaccin contre le pire, c’est que le pire est déjà là.
La seconde est que je ne peux pas mettre un bulletin « Les Républicains », ma famille, dans l’urne. Pas encore. Pas après le Trocadéro. Pas après que des militants et la bande à Fillon m’aient volé mes primaires. J’aurais préféré le retour de Sarkozy, vraiment.
La troisième, c’est que je ne mettrai jamais de bulletin Le Pen dans une urne. Mais s’ils arrivent en tête, je m’en moque. J’ai essayé de servir la république de mon mieux quand j’ai été élu. Et en tant que père et que citoyen qui paie (beaucoup) d’impôt et travaille beaucoup, je pense que je ne suis pas responsable de la montée des extrêmes. Le Pen est moins dangereuse que la bande à Mélenchon. Si sa liste arrive en tête, et bien soit.
La dernière est que de toutes manières je considère aujourd’hui que ma voix ne compte pas. Je ne suis pas dans une cible « marketing » des politiques. Classe moyenne supérieure. Trop riche pour avoir des aides, trop pauvres pour défiscaliser ou être tranquille Emile à la fin du mois. Et pas le temps d’aller sur des ronds points, j’ai des enfants à m’occuper. Ou pour aller manifester, j’ai du boulot. Moi, je suis là pour payer. J’ai appris hier que je payais 7 fois plus la « récréation » pour mes enfants qu’une famille qui ne touche certainement pas 7 fois moins que moi, mais qui a toutes les aides sans travailler. J’en ai marre, j’en ai juste marre. En plus d’être inéquitable, c’est épuisant.
Car c'est moi qui la finance cette solidarité inéquitable !
Donc il est probable que je n’aille pas voter. Mais mon avis on s’en branle : je suis là pour bosser, pour payer, pour élever mes enfants, et permettre à d’autres de s’en foutre.
Dernier truc, qu’on ne me sorte pas « nos grands parents se sont battus… » tout ça. Jamais mon grand-père ne se serait battu pour avoir un Macron et des incompétents comme mon député élu. Les Bennala et compagnie. Les Mélenchon et ces nouveaux collabos de la gauche de la gauche. Aujourd’hui j’ai le choix entre rien ou le pire. Je préfère, au final, ne pas y aller.
Et rester avec mes enfants devant un grand prix de Formule 1. Après on ira marcher. Ensemble. Là je fais du bien à la République.
Ca sera la première fois. Quand ceux qui me donnent des leçons de citoyennetés étaient dans les 80 % d’abstentionnistes lors de certains référendums, et ne se sont jamais donnés la peine de servir la république comme je l’ai fait, je considère avoir mon dimanche de libre.