Les correcteurs orthographiques et grammaticaux

Publié le 24 mai 2019 par Guy Deridet

Il existe de nombreux correcteur orthographique grammaticaux sur Internet et sur Android. Ils sont presque tous gratuits, mais pour une durée limitée en nombre de caractères ou en nombre de pages. Sauf un.



De l'importance de l'orthographe

Lorsque j'étais jeune étudiant, il y a déjà bien longtemps, une seule faute d'orthographe à changé le cours de mon existence.

J'étais étudiant en sociologie à la faculté de Bordeaux et à l'issue de mon année de licence et grâce à un condisciple qui s'appelait François Dubet (voir Wikipédia) j'ai pu avoir un rendez-vous avec le professeur principal de sociologie de l'Académie pour solliciter un poste d'assistant. Je précise que j'avais obtenu le DEUG (qui précède l'année de licence) avec mention bien. Le professeur a été très aimable avec moi et m'a demandé, simple formalité m'a-t-il dit, de remplir manuellement une lettre de candidature. Pour je ne sais quelle raison, j'étais peut-être impressionné ou mal réveillé, j'ai commencé ma lettre par Monsieur le Proffesseur. J'en suis encore rouge de honte. Lorsque j'ai tendu ma lettre au professeur il a esquissé une grosse moue et m'a expliqué gentiment que cela n'allait pas être possible.

Voilà pourquoi au lieu d'embrasser une carrière qui s'avérait prometteuse d'enseignant à la Faculté dans un domaine qui me passionnait, je me suis retrouvé à préparer des concours administratifs catégorie A. Ce qui, pour un diplômé de sociologie, un an après 1968, où ces étudiants avaient occupé une grande place dans les manifestations, était une déchéance totale.

J'ai été reçu à l'écrit des trois principaux concours, à savoir Attaché d’Administration Centrale, Attaché de Préfecture, et Attaché d'administration scolaire. Finalement j'ai été reçu à l'oral au concours d'attaché d'administration scolaire et universitaire. Profession (avec un seul F) fort honorable au demeurant, mais qui n'a tout de même pas grand-chose à voir avec celle d'enseignant universitaire. Ne serait-ce que l'indice de rémunération, qui commence pour un assistant là où il finit pour un attaché.

Tout ceci c'est passé en 1969. Vous allez me dire, 50 ans plus tard, les choses ont bien changé et de nos jours on est beaucoup moins tatillon sur l'orthographe.

Sans doute, mais si on  faisait faire aujourd'hui une dictée aux étudiants de 2019, je suis persuadé que beaucoup obtiendraient... zéro, en fonction du barème qui existait à l'époque au certificat d'études primaires, à savoir : 5 fautes = 0 ! Les fautes d'accents, comptant pour une demie faute. Si ces critères étaient appliqués au niveau des examens, et du bac en particulier, il est sûr que l'on serait bien loin d'obtenir le niveau actuel moyen de réussite, à savoir : 80 %. Il est vrai que de nos jours on fixe le niveau à obtenir avant le bac, ce qui ne peut manquer de fausser quelque peu les résultats effectifs.

On est donc beaucoup plus "cool" aujourd'hui, dans l'Éducation Nationale en tout cas, au sujet de l'orthographe. Néanmoins, il se trouve la plupart des futurs employeurs ne sont pas aussi "cool" et qu'aujourd'hui encore une faute énorme d'orthographe, comme professeur avec deux f 😒 sur un curriculum vitae, ferait très mauvais effet. Par ailleurs, de nos jours règne partout la concurrence et il y aura toujours un concurrent à un concours, à une place, qui lui aura une orthographe correcte, et le futur employeur n'hésitera pas à choisir celui qui maîtrise l'orthographe pour la plupart des postes, et notamment ceux qui sont en contact avec le public.

Jadis, pour avoir une bonne orthographe, il fallait l'avoir bien assimilée et s'il existait des dictionnaires depuis très longtemps, il n'existait pas de correcteurs orthographiques ou grammaticaux, et encore moins d'Internet. Aujourd'hui, ces outils existent et ils sont accessibles à tous gratuitement. De plus, la plupart des opérations s'effectuent aujourd'hui sur ordinateur et les occasions d'écrire à la main sont devenues de plus en plus rares. Même les chèques ont quasiment disparu.

Il est donc aujourd'hui impardonnable de continuer à faire d'énormes fautes de grammaire ou d'orthographe, en tous cas dans un document qui ne serait pas établi manuellement.

Comme je le disais en introduction tous ces outils sont gratuits pour une utilisation individuelle et limitée à un certain nombre de pages ou de caractères. À ma connaissance, il n'en existe qu'un qui soit très complet, entièrement gratuit et illimité, c'est Grammalecte. C'est celui que j'utilise désormais.

En allant sur le lien qui suit vous trouverez un article fort complet et très récent (mai 2019) sur les principaux correcteurs disponibles actuellement et sur la façon de l’utiliser.

Correcteurs orthographiques et grammaticaux pour s’auto-corriger

Bonne lecture et surtout, bonne écriture.