What/If // Saison 1. Episode 1. Pilot.
« This hole idea was ripped right out of a bad 90's movie »
La première saison de What/If se concentre donc sur l’histoire d’une scientifique et de son mari qui concluent un accord aussi mystérieux que scandaleux afin de financer leur jeune entreprise pharmaceutique. Comparée à Proposition Indécente (le film des années 90 avec Demi Moore), What/If se moque ouvertement de la comparaison dans le script de ce premier épisode, avant même que les critiques puissent tomber sur la comparaison. Mike Kelley (Revenge) trouve donc ici une nouvelle obsession, un guilty pleasure assez old-school qui fonctionne plutôt bien grâce au charme de l’histoire et sa façon de se dérouler sous nos yeux. Aidé par la mise en scène de Philip Noyce (qui avait mis en scène plusieurs épisodes de Revenge dont le pilote), le créateur s’amuse donc avec ses personnages et ce que chacun est capable de faire pour arrêter à ses fins, même accepter un accord pas forcément très louable. La série se repose en grande partie sur ses personnages et notamment la personnalité hypnotique de Anne Montgomery, incarnée par Renée Zellwegger. Si par moment l’histoire est légèrement absurde, elle sait comment nous happer dans son monde sans problème. Au contraire, plus ce premier épisode avance et plus on a déjà envie de connaitre la suite de l’aventure.
Une série anthologique qui s'intéresse chaque saison à des gens bien qui sont poussés à faire des choses moralement inacceptables.
Jane Levy (Suburgatory) ne s’en sort pas trop mal dans le rôle de cette jeune femme qui veut à tout prix sauver des vies et qui va accepter de céder son mari une nuit (sans savoir ce que ce dernier a bien pu faire). Pour le moment, la série ne fait pas de choix douteux qui pourraient mettre en péril l’intrigue, si ce n’est que toute cette aventure reste passionnante. Aussi absurde soit-elle. Car Mike Kelley connait les codes, qu’il a déjà utilisé avec Revenge par le passé et que l’on retrouve parfaitement ici. L’ouverture de l’épisode permet donc de nous plonger dans le futur, un peu comme Revenge avait pu le faire. Si je ne suis pas toujours fan du flash-forward en guise de prologue, cela fonctionne suffisamment bien pour rendre curieux. Car au fond, même si l’on nous révèle quelque chose, on ne nous révèle pas grand chose. On nous rend juste curieux de voir la suite de l’épisode. Les aller-retour dans le temps sont plutôt bien gérés par le scénario, avec de bonnes surprises ici et là. La série pousse parfois des portes ouvertes mais les courants d’air narratifs sont palliés par une envie de faire fonctionner la machine. On sent que le scénario veut que l’on reste accrocher en douceur et c’est une très bonne chose. Une chose est sûre, je serais présent pour la suite.
Note : 6.5/10. En bref, comme Revenge auparavant, du guilty pleasure reprenant ici un twist narratif d’un film des années 90 (dont What/If se moque ouvertement) avec la bonne dose de soap et de personnages aux histoires et passés douteux.