Sixième édition de mes « citations littéraires préférées » (pour retrouver les précédents articles sur le même thème c’est ici).
Les extraits choisis dans cet article proviennent de deux romans que j’ai lu récemment : « Amours solitaires » (dont je vous parlais ici) qui narre avec beaucoup de poésie la rencontre et la rupture amoureuse d’un couple d’anonymes passionnés et « L’invention des ailes » (vous retrouverez très prochainement mon avis sur ce livre) qui aborde les thèmes de l’esclavage et de la soumission des femmes dans l’Amérique sudiste du 19ème siècle.
J’ai choisi ces phrases pour l’effet « coup de poing » qu’elles ont eu sur moi. Je les trouve tout aussi belles qu’inspirantes et pour certaines, également un peu « douces-amères ».
Sélectionner ces extraits au cours de mes lectures est assez nouveau, mais je n’envisage désormais plus de m’en passer. C’est réellement un plaisir de pouvoir retrouver à volonté les passages qui m’ont marqués et d’être à même de les partager.
J’espère que ces citations vous donneront envie de découvrir ces livres ou, du moins, d’échanger (par ici ou ailleurs) sur les belles lettres.
Je suis, dans tous les cas, curieuse de savoir si vous appréciez autant que moi ces citations. N’hésitez pas à me donner votre opinion en commentaire.
« On parle souvent de quand Cupidon décoche sa flèche en plein dans nos coeurs, on parle moins du moment où il vient l’arracher. C’est une flèche à double tranchant : elle donne la vie et fait mourir à la fois. »
Morgane Ortin – « Amours solitaires » (mon avis ici)
« Tu dois être en train de te muscler les jambes à force de me trotter dans la tête. »
Morgane Ortin – « Amours solitaires »
« Ma plus belle lingerie ce sont tes mains »
Morgane Ortin – « Amours solitaires »
« Je ne suis pas arrivée à te le dire cette nuit, car j’étais comme tétanisée, mais je t’aime. Je t’aime du grain de beauté sous ton oeil à la commissure de tes lèvres. De tes cheveux insolents à ton hôtel de minuit. De mes nuits. De ta susceptibilité à ta sensibilité. Je t’aime dans toutes tes attentions. Je t’aime parce que tu as appris à aimer les reliefs de mon chaos. Parce que tu as donné aux instants de la musicalité qui ne parle qu’à nous. Parce que même si les autres sont notre tout, j’ai parfois l’impression que tous les deux on peut être l’infini. »
Morgane Ortin – « Amours solitaires »
« J’ai toujours cru qu’il y aurait un jour quelqu’un. La vérité, c’est qu’à la fin on est aussi seul qu’au début, et qu’il n’y a pas plus de raisons de rester que de partir. C’est une humiliation infinie, un spectacle raté sans rideau pour sauver les apparences. Comme quand un gosse fait un truc merveilleux du premier coup sans le faire exprès, et qu’il le rate dès qu’il veut le montrer à quelqu’un une deuxième fois. On naît sans faire exprès, et après ce n’est qu’une succession de démonstrations foireuses surplombées par un regard compatissant. Personne n’est là. »
Morgane Ortin – « Amours solitaires »
« Et toutes les nuits chaque soupir ; c’est tes mains dans mes souvenirs. »
Morgane Ortin – « Amours solitaires »
« Je t’a(b)ime. »
Morgane Ortin – « Amours solitaires »
« Si tu dois te tromper, fais-le en toute audace. »
Sue Monk Kidd – « L’invention des ailes »
« Pourquoi la perfection divine devrait-elle reposer sur le fait d’avoir une nature inaltérable ? La souplesse n’est-elle pas plus parfaite que l’immobilisme ? »
Sue Monk Kidd – « L’invention des ailes »
« Mon désir de devenir juriste s’était retrouvé enterré dans le cimetière des espoirs déçus, une institution réservée exclusivement aux femmes. »
Sue Monk Kidd – « L’invention des ailes »
« J’avais imaginé l’amour romantique comme une situation de douce utopie, non comme une souffrance ! Penser que, il y a quelques semaines, je considérais qu’il n’existait pire privation que de ne pas nourrir mon esprit affamé. Désormais, mon coeur vit sa propre épreuve (…) Vous êtes mon tourment. C’est comme si j’avais attrapé une fièvre tropicale. Je ne saurais dire si je souhaite être guérie. »
Sue Monk Kidd – « L’invention des ailes »
« Le monde était un endroit cabossé de partout et elle ne pouvait pas le réparer. »
Sue Monk Kidd – « L’invention des ailes »
« La lune était ronde et blanche, petite en haut du ciel. La taille idéale pour prendre place dans le réceptacle du moule à balles. C’était exactement ce que je souhaitais. Je souhaitais y couler la lune plutôt que du plomb. »
Sue Monk Kidd – « L’invention des ailes »
« On dit que, dans les moments extrêmes, le temps ralentit, tendant à retrouver l’essence même de son immobilité, et, debout dans l’escalier, j’eus l’impression que tout s’était arrêté. Au beau milieu de cette inertie, je fus encore une fois poussée par ce besoin irrépressible et douloureux de savoir où pouvait bien se trouver ma place dans le monde. Ce désir impérieux, je le ressentais plus solennellement que n’importe quel autre, davantage même que cette vieille solitude qui m’était naturelle. »
Sue Monk Kidd – « L’invention des ailes »
« Comment aurais-je pu choisir quelqu’un qui m’aurait obligée à renoncer à ma petite tentative personnelle pour trouver du sens à la vie ? Je me suis choisie moi-même et sans lot de consolation. »
Sue Monk Kidd – « L’invention des ailes »
« J’étais taraudée par ce désir comme quelqu’un qui ne peut qu’idéaliser la vie qu’il a choisi de ne pas mener. »
Sue Monk Kidd – « L’invention des ailes »
« Le temps d’affirmer les droits de quiconque, c’est au moment où ces droits sont déniés ! »
Sue Monk Kidd – « L’invention des ailes »
« Faut savoir quel bout de l’aiguille on va être, celui qui est attaché au fil ou celui qui transperce le tissu. »
Sue Monk Kidd – « L’invention des ailes »
En espérant que vous trouverez ces citations / extraits aussi inspirant(e)s que moi. Et vous, avez-vous fait de belles découvertes au cours de vos dernières lectures ?
Crédit photo de couverture : L&T