De plus en plus d'enfants restent chez leurs parents jusqu'à un âge plus avancé. Cela est souvent dû à des raisons financières. En 2004, cela concernait en Flandre 45 pour cent des hommes entre 18 et 35 ans. Nous avons examiné le phénomène.
Il est frappant que ce sont surtout les hommes qui restent plus longtemps chez leurs parents. L'âge moyen où l'on quitte domicile des parents est de 23 ans pour les femmes et de 26 ans pour les hommes.
Pourquoi ?
C'est surtout l'aspect financier qui joue un rôle : la vie est devenue plus coûteuse. En restant plus longtemps chez les parents, on veut faire des économies. Et on étudie également plus longtemps. Selon certains experts, le fossé entre les générations a également tendance à se réduire. Cet avis est également partagé par le Dr Deboosere, qui est chercheur :
"En quelque sorte, les générations se rapprochent. Nos médias de socialisation dépassent également les générations. On regarde la télévision ensemble, et on en discute. Je crois donc en effet que les générations se sont rapprochées."
Coups durs
Mais les coups durs en cas de divorce jouent également un rôle. Un célibataire témoigne : "Un an avant la fin de notre relation, j'avais vendu ma maison. C'est aussi la raison pour laquelle je suis retourné vivre à la maison." Il y a cependant encore d'autres raisons : "En vieillissant, j'ai plus tendance à retourner vivre chez mes parents. Pour les aider, quand ils seront plus vieux."
Le budget
La décision de vivre ou non chez ses parents dépend fortement de facteurs personnels. Un homme d'une vingtaine d'années n'y voyait aucun intérêt : "Je n'y penserais jamais, je tiens bien trop à ma liberté." Le budget de la famille joue également un rôle. Celui qui a moins de moyens, s'attend à ce que ses enfants soient plus vite indépendants.
"Il est frappant que les jeunes qui ont terminé leurs études, et surtout les enfants de parents à plus hauts revenus, ont plus tendance à rester vivre chez les parents. Dans les communes plus riches, les enfants restent plus longtemps chez leurs parents. ", selon le Dr Deboosere, démographe.
"Au début, c'était très difficile."
Aucune famille ne s'en faisait pour les frais financiers. Souvent même, l'enfant contribuait aux frais du ménage. La question qu'on se pose, c'est de savoir si on est encore capable de vivre ensemble après avoir vécu chacun de son côté. Ceux qui vivent chez leurs parents admettent que ce n'est pas toujours facile : "Au début, c'était très difficile." Presque toutes les personnes interrogées accepteraient cependant de recueillir leurs enfants en cas de coup dur financier. La jeunesse belge peut dormir sur ses deux oreilles...
Envie de donner votre vue des choses ? Participez à la grande enquête nationale sur les familles : www.mygeneration.be.
Steven Avonds