On pourrait penser de prime abord qu'il s'agit là d'un procédé et que, derrière ce chien, l'écrivain a fait de l’anthropomorphisme mais il réussit , à mon sens, à bien camoufler ce procédé car il utilise les sens de ce chien dont on sait qu'ils sont différents et tellement plus développés pour certains que chez l'homme, l'odorat bien sûr, une vision différente, une sorte de sixième sens.
Hannah va être déportée et elle va prendre un de ces trains de la mort dans un wagon a bestiaux. Ludwig qui va réussir à s’échapper de l'appartement court à la gare, assiste impuissant a tout ce remue-ménage odieux et le voilà qui va courir après des trains, à la poursuite de l'odeur et de l'image d'Hannah! Il vivra des aventures cocasses ou éprouvantes, rencontrera des hommes cruels et mauvais mais aussi, quelques fois des hommes bons.
Est-ce crédible? Chacun a lu les récits de ces animaux , chiens ou chats, ayant parcouru des milliers de kilomètres loin de chez eux et qui retrouvent leur maison et leurs maîtres! Le roman se termine mal. Comment aurait-il pu en être autrement? Mais il est un hymne à la fidélité des chiens et l'auteur évoque d'ailleurs dans une note à la fin du livre quelques exemples de cette fidélité dont celui d'Hatchi ce chien dont la statue est devant la Gare de Tokyo et qui a attendu son maître pendant 14 ans!