Dans le livre de Marie-José Mondzain que je suis en train de lire, Le commerce des regards, je trouve ces lignes, page 173 de la collection Points du Seuil :
« (…) quand on ouvre le tombeau de l’image, il n’y a plus personne, car il n’y a plus de corps. Une image débarrassée de son corps est immortelle et ne saurait être contenue dans un tombeau. Elle ne peut laisser qu’un vestige imaginal dont le linceul atteste que l’image est ressuscitée. Le corps a disparu afin de laisser apparaître le plan où la chair imaginale montrera sa visibilité transfigurée. L’image est la trace du corps disparu, le linge est le plan d’inscription de l’image (la chair) qui désormais peut apparaître. (…) Il s’agit d’une ressemblance méconnaissable pour les yeux de celui qui n’a pas transfiguré son propre regard. »
La lecture de ces mots, bien qu’ils fassent référence aux évangiles, m’a immédiatement fait penser au travail de Stéphanie Ferrat.
Dans ce même livre, un peu plus loin (page 222), je lis cette phrase : « La liberté du regard sort de nos mains. »