Magazine Société
"J'avais quatre ans quand j'ai commencé à dessiner, alors que j'étais en pension. Je prenais pour modèle les petites filles que je voyais là-bas, les fleurs, les oiseaux. Le dessin et la peinture ont toujours été pour moi comme un art-thérapie" confie Élisabeth Bourgeat, peintre pastelliste. Née d'une mère passionnée par les peintres de l'antiquité et d'un père également coutumier des pinceaux, c'est logiquement que la petit fille a très tôt posé un regard artistique sur le monde qui l'entoure. D'une nature contemplative et tournée vers l'autre, peindre "le beau" est rapidement apparu comme une évidence. "Peindre c'est mettre les gens dans la lumière et j'aime les gens. Si les portraits se sont rapidement imposés à moi, je peins aussi des animaux, des objets du quotidien et des paysages". Et de poursuivre : "Pour les portraits je m'attache au regard et au visage car ils nous parlent, de par l'expression des yeux et les rides, ils disent ce que la personne a vécu. Faire un portrait c'est aller toucher l'âme. Il faut saisir le moment où la personne ne nous regarde plus, quand elle est avec elle-même". Après avoir fait le tour des portraits au pastel dont elle maîtrise parfaitement la technique, l'artiste a décidé de revenir à la peinture l'huile.
Après avoir effectué deux années d’études aux Beaux Arts de Grenoble, Élisabeth Bourgeat a décidé de laisser tomber ses études en cours de cursus, une expérience qu'elle qualifie en souriant d'excessivement "formatée" : "Les Beaux Arts ne m'ont pas apporté grand chose car tout était déjà construit avec une vision qui n'était pas celle de la liberté. Cette période a été une parenthèse non salutaire pour moi". L'artiste réalise bien entendu des commandes, mais c'est au fil des rencontres et au sein de sa famille qu'elle puise le plus d'inspiration. Dans son atelier, Clara, Alicia et Victoire trois de ses neuf petits enfants, côtoient d'autres visages pour certains illustres (fille d'Édouard Cabane que la peintre a reproduite plus âgée), et d'autres anonymes. Point commun entre tous ces personnages : un regard profond emprunt d'une certaine mélancolie à l'image de leur créatrice. "Je suis très mélancolique car pense sans cesse à ce qui pourrait être, et ce qui n'est pas. Si tout le monde s'y mettait on vivrait dans un monde extraordinaire". Et ce monde extraordinaire c'est à Chatte, dans la maison Sainte Sara, qu'elle l'a recréé.
C'est à 24 ans que l'autodidacte, comptant désormais 70 printemps, a acheté sa maison dans la campagne iséroise. Un véritable havre de paix niché au cœur d'un jardin verdoyant composé d'arbre plantés il y a plus de 40 ans. "Mes parents bougeaient beaucoup l'un et l'autre de par leurs métiers respectifs et je m'étais dit que si j'achetais une maison un jour, ce serait pour y rester. Je voulais que ce soit une maison de famille" explique-t-elle suivant du regard les nombreux animaux dont la maison d'artiste (ouverte au public depuis 18 ans) est peuplée. "J'ai choisi de l'appeler Sainte Sara, car un jour alors que j'étais en Camargue lors de la fête des gitans, je me suis rendue dans une église où une femme pleurait en entourant Sainte Sara de ses bras. Quand elle est sortie je lui ai demandé la raison de sa peine. Elle m'a répondu qu'elle ne pouvait pas avoir d'enfant avant d'ajouter : demandez quelque chose à Sainte Sara et elle vous l'exaucera".
Vendredi 9 mai au soir lors de son vernissage, Élisabeth Bourgeat évoluait d'une pièce à l'autre parmi ses nombreux invités venus admirer les 25 tableaux mis en lumière lors de l'exposition "Ma plus belle histoire ... c'est vous". Parallèlement, d'autres convives profitaient du jardin pour échanger en toute quiétude sur les œuvres. "Comme vous le savez la peinture est une seconde nature pour moi, c'est ma vie. Mon père peignait mais il n'en a pas fait son métier. C'est en le regardant que cette envie est venue et je continue aujourd'hui ce qu'il a commencé" confiait-elle lors d'un discours improvisé, toujours à l'image de ses réalisations. "Actuellement j'ai décidé de peindre sur lin pour donner un côté décoratif au tableau. C'est ce qui me convient en ce moment. Je suis en recherche perpétuelle, et ce jusqu'à la fin. J'espère vivre jusqu'à 100 ans" lançait-elle à l'auditoire avant qu'une de ses élèves, Océane, ne conclue : "C'est un lieu magique, comme tes tableaux, comme toi". L'exposition sera visible jusqu'au dimanche 2 juin à la maison Sainte Sara ouverte chaque jour de 14h30 à 19h (630 chemin des Martinons - 38160 Chatte).
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