REVIEW - Plus besoin de présenter le groupe français. Si vous suivez Lords of Rock, vous avez forcément dû constater que les cinq garçons faisaient partie de nos chouchous. Leur retour aux affaires était donc très attendu.
Mea culpa. Depuis " Shoegazing Kids " en 2009 j'étais conquis. Trois ans plus tard, j'étais complètement retourné grâce à " Brother ". Puis vint " Survivor ", un album beaucoup plus " Pop pop pop " (aucun lien avec De Caunes), ce qui ne m'a pas forcément convaincu pour aller voir Stuck in the Sound sur leur précédente tournée. J'ai été con, voilà qui est dit.
José et sa bande étaient donc de retour à Paris le 9 mai pour présenter " Billy Believe ", leur nouvelle galette. Il faut préciser qu'en guise de préparation au Trianon (magnifique lieu d'ailleurs, ça change de quelques endroits moites de la capitale), les Stuck ont vadrouillé depuis début mars, avec notamment un séjour au SXSW, excusez du peu !
Tout commence à la perfection avec le gros son de " Brother ", retour à mon coup de foudre : je commence déjà à regretter de ne pas être retourné les voir plus tôt. On continue avec " Ouais ", morceau qui plonge déjà la salle du 18ème dans une ambiance volcanique. Le sol tremble, le public s'enflamme, visiblement ils ne manquaient pas qu'à moi. Les nouveaux titres comme " See You Again ", " Alright " ou " Serious " sont déjà sur toutes les lèvres et sont encore plus efficaces en live. Ai-je déjà dit que j'ai été con ?
Tout s'enchaîne très vite, et ce malgré un José qui fait le show. Il prend du plaisir ce soir et le transmet à tout le monde. Histoire de tout fracasser, le groupe nous balance à la tronche " Bandruptcy " puis " Shoot Shoot ", sauvages les gars. Sauvages mais pas que, on calme un peu le jeu sur " Break Up " et " Tender ", c'est beau l'amour, et ça permet surtout de nous remettre un peu des déflagrations successives subies. La soirée s'achève, on a l'impression d'être là depuis cinq minutes seulement. Rappel.
Que serait Indochine sans " L'aventurier "... désolé pour la comparaison. Que seraient les Foo Fighters sans " All My Life " ? (c'est mieux là ?). On peut se poser la même question pour " Toy Boy " et Stuck In The Sound. On ne pouvait pas repartir sans. Le groupe termine pour de bon cette fois, les dernières notes de " It's Friday " résonnent encore dans le Trianon. Certains ont moins de cheveux (merci la trentaine), mais l'énergie de leurs vingt ans est toujours bien présente. José et ses acolytes restent et resteront encore longtemps un des meilleurs groupes de rock français. Et bordel, allez les voir, ils passent forcément près de chez vous.
Mention honorable à Météo Mirage, auteurs d'un show étonnant. Après Saïgon part 1/2/3, on ressort séduit par un chanteur qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Orlando Blum, des textes travaillés (jusque dans la transition entre morceaux, très théâtral le type) et des nappes de synthé hypnotiques.