rêverie utopique

Publié le 17 mai 2019 par Feuilly

Il y aurait une table avec un bouquet de fleurs

Et puis deux assiettes et deux couverts.

Il y aurait, car c’est joli, une bougie allumée au cœur de la nuit

Il y aurait, tout près, une plage de sable fin

Et le bruit de la mer qui arriverait jusqu’à nous.

Il y aurait un peu de vent parfois,

Qui te ferait frissonner.

Il y aurait ma main qui prendrait la tienne

Pour voir si tu n’as pas froid

Il y aurait ton regard qui brillerait dans l’ombre

D’un éclat étrange et troublant.

Il y aurait, à l’horizon, des montagnes

Qu’on ne verrait pas dans la nuit noire

Mais dont on devinerait la présence,

Comme je devinerais, par un frémissement de tes doigts,

Tout le trouble qui t’agite.

Il y aurait une table avec un bouquet de fleurs

Et ta voix qui s’élèverait dans l’obscurité.

Tu dirais des choses sans importance

Pour ne pas montrer ton émotion,

Mais dans tes yeux, le reflet d’une flamme vacillerait.

Serait-ce seulement la flamme de la bougie

Agitée par le vent

Qui se réfléchirait là,

Ou bien, serait-ce, au plus profond de toi,

Une émotion étrange qui lentement t’envahirait ?

Il y aurait, tout près, une plage de sable fin

Et le bruit de la mer qui arriverait jusqu’à nous.

Il y aurait dans le ciel, autant d’étoiles

Que de grains de sable sur la plage

Il y aurait surtout deux êtres qui enfin se trouveraient

Après s’être si longtemps cherchés.