Humanitas, nouvelle sortie chez Glénat Manga, avec ce one-shot et premier manga d’Aki Yamamoto au format roman graphique (plus grand qu’un manga classique).
3 histoires en un tome : Ocelot, le chevalier aveugle dans l’Amérique avant l’invasion espagnole; Yuri, le joueur d’échecs russe en pleine guerre froide; Ena, la chasseuse de baleine du pôle nord.
Trois destins bien distincts pour une seule question : qu’est-ce qui nous fait vivre ?
Les 3 destins
Humanitas c’est 7 chapitres pour 3 histoires et 3 personnages aux destins pas toujours les plus heureux dans des périodes de l’histoires très différentes et dans des continents opposés.
La première histoire suit nous parle d’Ocelot, jeune guerrier au XVe siècle en Amérique Centrale qui a été entraîné toute sa vie pour un seul but : combattre son frère jumeau. Il a un désavantage sur son frère, il est né aveugle…
La seconde histoire est celle de Youri, en pleine guerre froide, il est enfermé dans un camp en Russie. Son talent de joueur d’échec va lui permettre d’y échapper mais sa famille y est encore, et son passage là-bas n’a pas été des plus doux.
La dernière histoire est plus longue, 3 chapitres pour nous parler d’Ena et William, elle est chasseuse de baleine et lui c’est un anglais seul rescapé d’un naufrage qui se retrouve pendant des mois à vivre avec une tribu d’inuit.
Mon avis sur Humanitas
3 histoires, pas toutes égales dans le traitement. Celle d’Ena a la chance d’avoir un chapitre de plus pour déployer plus de détail mais aussi côté dessin, c’est très propre, régulier et beau… ce qui n’est pas le cas par exemple pour Youri en 2e position qui parait un peu plus « bâclé » dans le style graphique.
J’ai beaucoup aimé les 3 histoires, les destins sont durs, compliqués, pas des plus joyeux mais vraiment originaux. Celle d’Ocelot est touchante dans sa poésie mais aussi sa violence, je ne m’attendais pas à ce dénouement dans le second chapitre qui donne une tout autre dimension au pitch de départ.
Pour la seconde, l’histoire démarre de manière hyper violente physiquement puis psychologiquement, je regrette justement le traitement graphique qui m’a un peu bloqué pour savourer totalement le destin sombre de Youri.
La troisième est belle, tant par le lieu où elle se déroule (Grand Nord) que par les dessins et la beauté d’Ena. C’est une histoire qui pourrait tenir largement sur plus de chapitre (comme les autres) mais la manière de la traiter « rapide » est aussi admirable car on a beaucoup d’informations, d’ellipse mais sans que ce soit trop bordélique.
Humanitas est un recueil de trois destins, non liés mais qui nous parle de traditions et culture à travers le monde. On y parle de choix, de fatalité, de destin, de culture, de sentiments, de traditions, de rapport à l’autre. Les personnages sont forts, battants, et incroyablement bons. Finalement en finissant le manga, je me demande si je n’aimerai pas retrouver ces personnages dans des histoires plus longues, en particulier Ena la jeune femme chasseuse de baleine.
Editeur : Glénat Manga
Genre : Seinen
Prix : 10,75€
L’article [ Manga ] Humanitas, le one-shot d’Aki Yamamoto – notre avis est apparu en premier sur We Are Girlz.