L’an passé, j’avais beaucoup entendu parler d’Iglooghost, avec tout d’abord des échos plutôt élogieux de la sortie de son premier album l’année précédente, mais une écoute vraiment distraite n’avait pas alors suffit à me convaincre. En effet, je ne me suis penché sérieusement sur l’Irlandais qu’avec les sorties successives de deux de ses EPs, qu’il a lui-même directement distribués en ligne, c’est-à-dire en digital.
La tonalité ne semble pourtant pas avoir changée, et l’influence orientale venue de Chine demeure l’une des essences de l’univers de Seamus Malliagh visuellement et conceptuellement. Heureusement pour moi, son label Brainfeeder ne l’a pas lâché – et inversement Iglooghost reste fidèle à son label. Aussi a-t-on la chance de voir réunis ces deux magnifiques EPs sur un même disque, cette fois-ci un vinyle. Une face pour chaque EP qui de toute évidence ne doivent exister que l’un avec autre, l’un pour l’autre. D’où leur sortie initiale le même jour !
Face A : Clear Tamei. Face B : Steel Mogu. Pour le reste, je ne vous dévoilerai plus rien. Pourquoi ? Avec un tel univers, qu’il a su créé entièrement, c’est-à-dire en faisant cohabiter musique et bande dessinée, je me dois de vous laisser découvrir l’histoire qui se cache derrière Iglooghost : l’artiste, le personnage, les personnages ! Bien sûr, vous aurez déjà compris que la musique risque d’être colorée, fantasque, habitée, bienveillante.
Rarement on aura parler de voyage musical avec autant de raison d’employer cette expression. Et puis j’ai déjà une hâte immense : (re)découvrir enfin son premier, et pour l’heure unique album, un certain Neō Wax Bloom. Car je suis déjà persuadé que tout est lié entre ces trois œuvres.
Plus j’écoute sa musique, plus je me demande comment j’avais pu passé à côté d’Iglooghost jusqu’ici ! Surtout, cela faisait un moment que j’attendais un artiste comme lui, qui me surprenne autant – la dernière fois il s’appelait Amon Tobin…
(in Heepro Music, le 17/05/2019)
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