José Bové a réaffirmé lors de l'assemblée générale du "Mouvement des faucheurs volontaires" sa volonté de poursuivre son action contre les organismes génétiquement modifiés (OGM), qui pourraient selon lui faire l'objet d'expérimentations illégales en France.
"Nous réaffirmons notre engagement contre les cultures OGM et notre opposition à la loi autorisant la coexistence entre les cultures OGM et les autres car il y a des risques de contamination", a-t-il déclaré dimanche lors d'une conférence de presse.
LYON, 13 juillet (Rhône) - José Bové a réaffirmé lors de l'assemblée générale du "Mouvement des faucheurs volontaires" sa volonté de poursuivre son action contre les organismes génétiquement modifiés (OGM), qui pourraient selon lui faire l'objet d'expérimentations illégales en France.
"Nous réaffirmons notre engagement contre les cultures OGM et notre opposition à la loi autorisant la coexistence entre les cultures OGM et les autres car il y a des risques de contamination", a-t-il déclaré dimanche lors d'une conférence de presse.
L'assemblée générale des "Faucheurs volontaires" a rassemblé sur les berges du Rhône, à Grigny, près de 400 personnes venues de toute la France, mais aussi de pays européens comme la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Suisse ou l'Espagne.
Les participants ont pris la décision de se livrer lundi matin à des prélèvements dans un champ du sud du département du Rhône, dont l'emplacement précis n'a pas été révélé.
"Nous demandons une transparence totale sur l'existence des essais car la contamination peut se faire très facilement par les abeilles, le vent ou les moissonneuses batteuses. Nous ne savons pas officiellement où sont réalisés ces essais, nous n'avons que des soupçons", a dit José Bové.
Les "faucheurs" ont déjà procédé, avec l'appui d'huissiers et d'experts agricoles à des prélèvements similaires dans la région de Montauban (Tarn-et-Garonne) et ils attendent les résultats des tests dans quelques jours.
Si ces cultures se révélaient génétiquement modifiées, les militants ont l'intention d'aller faucher la parcelle concernée. Ils prévoient également de procéder à des prélèvements en d'autres endroits pendant l'été.
Le Parlement français a voté en mai, après un parcours chaotique et de vifs débats, la loi OGM transcrivant une directive européenne de 2001. Le texte propose de mieux encadrer les cultures OGM et fixe des règles de culture de variétés susceptibles d'être autorisées à l'avenir, après avis de la Haute autorité.
Dimanche les "faucheurs" ont par ailleurs lancé le "Mouvement des semences volontaires" destiné à sortir de l'emprise des firmes semencières.
"Nous réclamons la liberté d'échanger nos semences", a dit José Bové.
"Aujourd'hui, les paysans ne peuvent pas échanger leurs semences entre eux, sous peine de désobéir et de planter des semences interdites", a-t-il expliqué. "Il n'y a pas d'issue aux émeutes de la faim si les paysans ne peuvent pas échanger entre eux sans passer par les firmes."
Le 28 octobre prochain, les militants ont l'intention d'organiser devant le siège de l'Unesco, à Paris, un contre-sommet défendant le principe des semences volontaires.
Catherine Lagrange, édité par Elizabeth Pineau