Alors que cette année, Cuba, le Maroc ou le Niger ont un jour du dépassement qui tombe en décembre, pour la France c’est le 15 mai et le Royaume-Uni le 17 mai. L’Union européenne est le troisième mauvais élève derrière les Etats-Unis et la Chine. Si tous les pays consommaient autant que les Européens, nous aurions ainsi besoin de 2,8 planètes bleues !
"Nous pêchons plus de poissons, abattons plus d’arbres et cultivons plus de terres que ce que la nature ne peut nous procurer" explique le Fonds mondial pour la nature (WWF). L’Union européenne regroupe 7% de la population mondiale mais exploite 20% de la capacité de la planète. Elle consomme donc largement au-delà des capacités de renouvellement des ressources. Cette érosion du capital naturel a des conséquences désastreuses : chute des stocks de poissons, érosion des sols, pollutions, extinctions d’espèces et dérèglement climatique. Aujourd’hui un million d’espèces, animales comme végétales, sont en danger d’extinction.
La lutte contre le dérèglement climatique doit se mener à l’échelle de l’Union européenne plus qu’à celle d’un pays. A quelques jours des élections européennes, des politiques, des ONG et mouvements citoyens se mobilisent : L’affaire du siècle, Fridays for Future, Onestprets, Extinction Rebellion. Ils appellent les décideurs politiques à prendre des mesures en matière d’environnement et de climat. Ils demandent l’adoption de stratégie en faveur d’une neutralité carbone en 2050.
Selon le WWF, les solutions techniques, politiques et sociales sont disponibles mais il manque la volonté politique pour les mettre en œuvre : "les Etats devraient renforcer leurs politiques environnementales et respecter leurs engagements internationaux". La prochaine législature européenne devra donc réveiller les consciences sur "l'urgence écologique". En France, certains partis politiques ont placé la transition écologique au cœur de leur campagne pour ces élections et se sont engagés à l’inscrire à l’agenda européen pour la période 2019-2024. En attendant, l'Europe vit à crédit.
Après avoir tout fait pour dégoûter les Français de la chose politique depuis qu’il est à la tête de l’État, dans la digne tradition de ses prédécesseurs, mais avec encore plus de brio et d’inconscience, le président Macron s’inquiète pour les...