Quand je farfouille internet je tombe de temps en temps sur des comics peu connue comme Scarlet ! Pour un petit prix j'ai tenté ma chance et attaqué le tome 1 de cette production made in Brian Michael Bendis ce qui était encourageant quand même. Surprise réussie ? 😉
La vie de Scarlet, une jeune femme de Portland comme tant d'autres, va basculer suite à une terrible injustice. Elle sera alors poussée à se rebeller et à se battre pour changer la société, donnant ainsi un élan à une révolution américaine moderne.
Alors moi je dis pourquoi pas !
J'ai adoré le travail scénaristique de Bendis sur Spawn et surtout la série de Sam & Twitch (dont vous pouvez retrouver les critiques sur le blog). Je ne pouvais que m'attendre à quelque chose de scotchant et frappant ! Malheureusement il n'en est rien.
Mais ne vous méprenez pas, je ne dis pas que c'est mauvais ! A mes yeux cela manque grandement de dynamisme au niveau de l'histoire. Les choses commencent rapidement avec Scarlet qui assiste à l'assassina de son petit ami par un flic véreux. Elle décide de se venger et de renverser les flics et hautes instance corrompues de Portland. Intéressant, mais assez irréaliste. Scarlet est une adolescente et d'un coup n'hésite pas une seconde pour tuer, elle se procure des armes sans problème. C'est trop facile à mon goût. A part si on a un petit côté psychopathe dans le sang, je pense que l'on se s'improvise pas du jour au lendemain tireur d'élite et tueuse à sang froid. A mon humble avis on a un peu de mal au début.
Bendis essai insuffler un aspect thriller, mais le suspense est beaucoup trop plat. On lit sans grande passion. Les révélations sont peu nombreuses et au final ne changent pas grand-chose. On s'ennui rapidement et on se demande où va bien pouvoir aller le personnage. L'histoire traîne la pâte. On en vient à presque tourner les pages en lisant en diagonale. Tout est trop léger et trop facile.
Malheureusement, Scarlet est une grosse déception scénaristique. Même si Scarlet est sympa, d'ailleurs elle casse le quatrième mur en parlant directement au lecteur pour expliquer sa façon de pensée, ses actions, ce qui est intéressant en rajoutant ainsi un peu d'intérêt, cela ne suffit pas à dynamiser l'ensemble.
Bendis avait une bonne idée mais ne parvient pas à transformer l'essai. Il veut critiquer une société corrompues mais reste assez convenu, voir banal et cliché. Le méchant flic drogué qui est couvert par son tonton qui est haut placé... vu et revu... Bendis aurait pu travailler les adversaires, l'organisation, trouver un méchant ou des méchants accrocheurs, mais rien. On ne s'attache à aucun d'ente eux, et tous se ressemblent.
Niveau rébellion c'est franchement pas ça, et du côté de la violence dans laquelle est plongée Scarlet, c'est très light. J'ai vu bien pire. Je ne dis pas que le sang doit couler à flot, mais il ne se passe rien. Elle torture un flic pourri mais on ne voit rien du tout, et elle abat un autre ripoux. Voilà, niveau violence, même suggéré, c'est proche du politiquement très correct.
Dans tout cela, le dessin de Alex Maleev n'est pas mal. Avec un grain d'image rouge sur tout le tome 1 pour être en accord avec les cheveux de l'héroïne, c'est beau, j'ai bien aimé. Les dessins sont bien, et les personnages ressortent correctement. Toutefois, les émotions sont moyennement bien retranscrites. On ne ressent pas vraiment les sentiments des personnages. Cela ne frappe pas. Bien que sympa, l'ensemble des illustrations restent basiques, sans surprise. On ne reste pas cinq minutes devant une planche pour la contempler.
Publié entre 2010 et 2016, le tome 1 traîne depuis pour avoir une suite qu'en 2018 !!! Il a fallut du temps ! Les productions de Bendis sont rachetées en Juin 2018 ce qui permet à Scarlet d'avoir enfin une suite. Mais personnellement cela ne m'intéresse pas outre mesure. Je n'ais pas détesté, mais je ne suis pas passionné non plus.
Le tome 1 de Scarlet souffre d'un dessin faiblard et d'un scénario paresseux. Je ne lui donne qu'un 10/20 tant j'ai été déçu comparé aux types de scénarios que j'avais pu voir de la part de Bendis auparavant. Grosse déception !
A bientôt,
D.A. Green