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Billet d'humeur

Publié le 14 juillet 2008 par Soliblog
La technique du hamster.En ce lundi 26 messidor de l'an de grâce 2008 beaucoup d'entre vous vont avoir / ont / ont eu (selon l'heure de lecture; par souci de non soucis nous partirons du présupposé que c'est maintenant que vous êtes en train de lire) l'impression de vivre un dimanche bis. Pas tous ? Certes non innocents lecteurs que vous êtes ! Il y a d'abord les "En vacances" qui ont commencé à vous narguer, vous les "J'ai pas de vacances", 3 mois minimum avant la date officielle du début de leur période congéniale. Pour eux tous les jours sont désormais des dimanches. Surtout que cela ne vous déprime pas, un dimanche par semaine c'est déjà trop alors sept ! Je préfère ne pas y penser... Et puis, si l'on y réfléchit, et c'est ce que je vais faire pour vous - n'y voyez là bien évidement que sens du sacrifice et amour de mon lectorat - s'ils sont têêêllement contents d'être en vacances c'est bien qu'il y a truite sous roche et que, le reste du temps...Oui, vous avez compris, les autres jours, tooouuus les autres, ils sont terrrriblement malheureux, pour eux travail égale galère, angoisse, stress, comptage des affronts, des tuiles et des jours les séparant de leurs prochains congés. Tooouuutes les nuits aussi. Reconnaissez que vus ainsi, et c'est ainsi qu'il faut les regarder, ils deviennent tout de suite beaucoup plus pitoyables, non ? On les plaindrait presque s'ils ne se montraient pas aussi arrogants. Mais être en vacances ne suffit pas: il faut partir. - "C'est quand tes vacances ? - La semaine prochaine. - Et tu pars où ? - Je pars pas. - Tu restes ici ? - Oui. Je viens de te le dire, je pars pas. - Toutes tes vacances ? - JE PARS PAS. - Ah (long silence). Moi je vais passer 15 jours à blah blah blah, on a trouvé une superbe résidence avec vue sur la mer et blah blah blah et blah blah blah..."Et blah blah blah. Laissez-les donc blablater, car ce n'est que cela, du blah blah; non seulement leur vie est aussi triste que celle des nargueurs décrits plus haut mais elle l'est même tant qu'ils n'ont qu'une seule et unique envie: s'en échapper. Or nous savons bien, nous, que fuir ses problèmes n'est jamais la solution et que plus dur sera le retour - ne soyez pas dupes de leurs blah blah blah post-vacances géniaaales; croyez-vous qu'ils oseraient vous dire que ce fut râté épuisant et on est finalement bien contents de rentrer - autre version: parfait reposant et maintenant on est super déprimés et la vacuité de notre misérable vie n'en est que plus flagrante et cruelle, en plus dans une semaine on sera aussi blancs que les autres avec la peau flétrie et des mélanomes en bonus. Désespoir total (et là vous jubilez, intérieurement, c'est déjà bien assez; on n'est pas des vaches). Bien sûr je souhaite à ceux parmi vous qui en ont d'excellentes vacances, ici ou ailleurs - je vous préviens tout de suite au cas ou, la bergerie affiche complet, si vous venez ce sera dodo dans le pré avec les brebis (s'il fait trop chaud à l'intérieur; en cas de températures trop basses ou de nuages pleureurs elles rentreront... non, pas vous, je vous l'ai dit, c'est complet) mais je souhaite aussi d'excellentes non-vacances à tous les autres qui n'en pouvez plus des "Désolé", "Bon courage" et de ces regards pleins de commisération feinte qui vous sont jetés à longueur de journée. En cas de risque de craquage imminent, répétez calmement: tristesse, fatigue, rides, mauvaise foi, mais aussi piqûres, morsures, allergies, rapatriements sanitaires,... (liste loin d'être exhaustive). Si les symptômes persistent, essayez la technique du hamster et faites vôtre sa devise: "La roue tourne". Post-scriptum: et si nous allions voir le défilé ? Non ? Vous souffrez vous aussi d'un mal de dos persistant ? D'accord, alors on monte le volume, on appuie sur la touche Lecture du mange-disques et on écoute "On n'est pas là pour se faire engueuler" de Boris VIAN.

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