Le changement peut-il tuer ?

Publié le 11 mai 2019 par Christophefaurie
L'ancien dirigeant de France Télécom est en accusation. Le changement peut-il tuer ?
J'ai découvert que ce que j'écrivais sur le changement était hors sujet. C'était conforme aux idées des scientifiques, ce qui m'avait égaré. Mais, un nouveau type de changement était apparu : le changement "organique".
Le changement organique, un mythe de notre temps
Renouveau de l'individualisme dans les années 60. Question : démontrer qu'une société "atomisée" est idéale. Solution : le "marché". La concurrence de l'homme avec l'homme produit "l'innovation". La littérature du management affirme ainsi que l'innovation naît du "chaos". (Et ça m'a été enseigné en MBA, dans les années 90.) Conclusion : transformez l'humanité en chaos, et vous ferez le bonheur universel. On arrive alors à un premier résultat intéressant. Qui dit "chaos" dit "anomie" (absence de règle sociale). L'anomie est un des trois facteurs sociaux qui favorisent le suicide, selon Emile Durkheim.
La technique pour ce faire revient, sommairement, à couper les vivres d'une organisation, par exemple à réduire les effectifs d'une unité, et à la laisser se débrouiller. C'est ce que fait le gouvernement avec la fonction publique. Mais attention. De même que la France est une start up nation, elle suit l'exemple de nations qu'elle admire.
Banalité du mal ?
L'analyse du procès Eichmann, par Hannah Arendt, montre que les nations ont réagi en bloc au nazisme. C'est la "banalité du mal". L'héroïsme ou l'horreur ont été collectifs. Ce que le procès FT met en cause, ce n'est pas une personne, mais une collectivité. Ne serait-il pas temps de réfléchir aux conséquences de nos aspirations ? D'en changer, peut-être ?