ALASKALASKA est un groupe venu du sud de Londres et, avec leur tout premier album, ils viennent confirmer autant le bouillonnement créatif des artistes de leur région que le fait qu’il n’y pas que le nouveau punk ou le free jazz qui aient leur place dans cet univers artistique étincelant.
Tout d’abord, une première écoute de The Dots montrera la multiplicité des influences du quintet mené par la chanteuse, guitariste et compositrice Lucinda Duarte-Holman qui a monté le groupe en 2016 seulement.
Depuis, le groupe aura parcouru du chemin, notamment celui de se chercher et, surtout, de se trouver une personnalité bien définie – entre autres grâces à des rencontres très fructueuses avec des artistes difficiles à caser également tels Cigarettes After Sex ou Porches, pour ne citer qu’eux puisque je les connais bien. Et cette personnalité, ils l’affirment en ne s’imposant aucune limite tout en conservant un évident cœur pop particulièrement sensible dans le fun communicatif de leur musique.
Déjà grâce aux singles « Bees » et « Moon », on se rendait compte de ce paradoxe : ALASKALASKA joue une musique qui parvient on-ne-sait-comment à la symbiose parfaite entre style radio friendly et originalité hors-catégorie ! À vrai dire, plus j’écoute l’album, plus je me rends à l’évidence que ce groupe anglais possède un style immédiatement accrocheur et, pour autant, ce sont les écoutes répétées qui révéleront petit à petit les secrets de leur charme.
Je ne l’aurais pas prédit, mais The Dots ressemble à ses albums qui, assez exceptionnellement, semblent sortir de nulle part et finissent très vite par me hanter. Chapeau !
(in heepro music, le 10/05/2019)
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