La nouvelle le fait mal paraître, lui qui trompe le public depuis des années en prétendant être celui qui détient la touche de Midas, transformant chaque projet en vif succès. Frauduleuse menterie. Menterie qui a bien fonctionné avec la complicité de centaines d'Étatsuniens, de leur crédulité lunaire, avec l'aide de quelques bénéouiouis aussi, lui écrivant des articles élogieux ici et là, tournant de la télé désinformative. Multipliant les faits erronés le concernant, afin que le personnage paraisse plus grand que nature.
Ça a fonctionné. Les idiots l'ont élu.
Tony Schwartz a été un des complices de la duperie. Il est l'auteur du best seller signé Trump, The Art of the Deal. Schwartz s'est excusé bien avant que Donald ne devienne président. Dès qu'il a été élu candidat républicain contre Hillary, Schwartz s'est excusé d'avoir présenté Trump autrement que ce qu'il était dans son livre. Il a même rajouté délicieusement que le livre n'était que du rouge à lèvres posé sur un cochon. Il confessait au New Yorker qu'il avait de terribles remords d'avoir présenté Trump beaucoup plus charmant qu'il ne l'est en vrai. Jettant une lumière fausse sur le cochon.
Mais Schwartz n'est pas le seul à avoir gommé le cochon. Le producteur télé Mark Burnett a présenté, à partir de 2004, la série télé The Apprentice, tournée à la Trump Tower, avec Donald en tête, présenté comme un très important homme d'affaires qui transformait tout en or. Sans jamais parler de ce que son père lui donnait par en dessous. Et ne parlant jamais des pertes dans les 10 chiffres de ses entreprises sur plusieurs années.
En mars 1988, Le New York Times estime la valeur de Trump à 3 milliards quand il achète le Plaza Hotel de Manhattan pour 390 millions. Bullshit.
En octobre de la même année, Forbes, estime sa valeur à 1 milliard. Faux.
En janvier 1989, Il refait la Une du Time. Rien ne suggère le prêt paternel losrqu'acculé à la faillite personnelle, pas plus que les échecs qui accotent les milliards que les médias prétendent qu'il vaut.
En juillet 1989, il fait la liste des plus riches selon Forbes avec une valeur estimée à 1,5 milliards. C'est pourtant plus près du chiffre d'affaires qu'il a perdu la même année.
En juin 1990, l'iceberg sort un peu plus de l'eau. Ivana divorce Donald Titanic. Et elle prétend qu'il n'a jamais valu ce qu'on prétend qu'il vaut. Que sa fortune oscille entre 400 et 600 millions, et qu'elle en goûtera beaucoup en le divorçant (ce qui sera vrai). Le Philadelphia Inquirer est l'un des rare médias à le souligner (et un des premiers à être banni de Trump pour ça) en parlant du divorce en cours, de sa terrible année financière et maritale. Contraire à ce qu'annonçait le Times en Une en janvier 1989.
Un mois plus tard, Forbes ne fait plus paraître Trump parmi les milliardaires les plus puissants des États-Unis. On estime sa valeur à 500 millions, peut-être moins.
En janvier 2000, DT clame qu'il vaut 5 milliards. Mais même ses proches associés secondent ses propos. Ils parlent de ses nombreuses exagérations, et de son optimisme vis-à-vis de projets à venir, de profits anticipés, et de choses loin d'être garanties. En d'autres mots, de bullshit.
En avril 2000, le journaliste Jerry Useem travaille la prochaine liste des plus importants millardaires des États-Unis. Trump l'appelle si souvent, afin de clamer sa propre fortune, ou d'en changer les chiffres selon ce que Useem aimerait entendre, que celui-ci demande à un stagiaire de gérer uniquement les appels de Trump. Qui sont tous les jours. Et toujours inutilement longs. Avec d'invraisemblables chiffres le concernant en fin de conversation en tout temps.
En mars 2005, la première saison de The Apprentice prend fin. Forbes le place au 228ème rang, à égalité avec 15 autres dans le monde, comme étant le plus riche, à 2,6 milliards de fortune personnelle.
Estimée...
En octobre 2005, Timothy O'Brien écrit Trumpnation, sur les naïfs adeptes du mégalomane. O'Brien, confirme par ses recherches que la vraie valeur de Trump se situerait plutôt entre 150 et 250 millions. Trump le poursuit en cour pour diffamation. Et perd sa cause. Il en parle peu de ça, le Don.
Des documents de la poursuite confirme même qu'il fait un emprunt de 640 millions pour construire à à Chicago. La plupart du temps, les médias ont tout simplement cru la bullshit qu'il lançait un peu partout.
Rarement, sinon jamais, a-t-il été présenté comme un entrepreneur ayant échoué quelque part. On apprend maintenant qu'entre 1990 et 1991, Trump a perdu plus de 250 millions année après année.
Et peu importe le nombre de fois où ses mensonges ont été éventés, jamais on a vraiment pris le temps de rectifier. Comme on a vite oublié qu'il a inventé un incident grave survenu en Suède. Où qu'il a grossièrement imité un handicapé. Où qu'il aime(rait) saisir les Femmes qui lui plaisent par l'entrejambe.
The Art of the Deal a été publié en 1987. Une suite a été publiée en 1990. Il faudrait au minimum mettre un correctif en intro, ne serais-ce que pour dire que les faits peuvent être faux. Parce que jamais DT ne perdait plus d'argent qu'alors.
Le Washington Post a le plus beau des slogans en ce moment.
Democracy Dies in Darkness.
La Démocratie meurt dans l'ombre.
Donald n'agite que des ombres.
Depuis toujours.
Pffffffproot!
Et incarne à lui seul, la plus orange des fake news.
Retenons que ce qu'il a réussi avec succès, c'est de tordre la réalité à son sujet pendant de nombreuses années.
Et qu'en ce moment, au seuil d'une inévitable récession, il prétend faire un travail de titan au niveau de l'économie des États-Unis...