Qu'est-ce qui explique l'apparition en grappe de ces "fury room" en France? "Il y a tellement peu de place pour l’émotion dans notre société qu’on est obligé de créer un lieu dédié à son expression, analyse Estelle Rollin-Simon, psychiatre. "L’idéal de vie promu est centré sur l’action et le contrôle; les émotions (colère ou tristesse) sont, elles, très mal vues. Il faut toujours être joyeux, en forme, cela provoque de grandes frustrations chez les personnes qui n’y parviennent pas". Il est indéniable que la méthode fait du bien. Elle permet d'évacuer la colère, procure une sensation intense de lâcher-prise. Pour autant, cela s'apparente t-il à une thérapie? Rien n'est moins sûr. Selon certains psychologues, les séances présenteraient des effets bénéfiques, mais à court terme. L'idée qu'il n'y est pas de conséquences à ces actes de violence offre un aspect libérateur qui attire beaucoup de monde. A l'inverse, des échos contraires se sont faits entendre par certains professionnels de la santé. Selon eux, ce dispositif est très violent et difficile à gérer. Sans suivi, le fait d'exploser un vase contre un mur ne réglera pas le problème. Au mieux, la personne va s'épuiser physiquement et psychologiquement, mais reviendra au même point de départ. Dans ce cadre, les propriétaires de ces salles de défoulement détiennent une certaine responsabilité sur l'accompagnement des clients. Payer pour tout casser comporte le risque créer un défouloir hors de la réalité.
Loin d'être une aide pour surmonter ses problèmes, les "fury room" permettent néanmoins de décharger sa colère sans risque.
Trois semaines avant les élections européennes, la visite du président italien en France pour commémorer les 500 ans de la disparition de Leonardo da Vinci, est l’occasion de rappeler que ce génie italien était aussi et peut-être avant tout un...