Et puis « Common days » prend la suite des événements et, certes, on ne se sent toujours pas dépaysés mais là c’est certain… il y a bien un truc. La personnalité du quatuor genevois fonctionne pleinement, on adhère et, à ce rythme-là, on ne pourra qu’adorer. Oui, c’est un splendide morceau pop des plus entraînants !
Quand « Break the loop » arrive, on croît que tout cela n’aura été qu’une envie pieuse et que la déception devrait logiquement suivre ; mais Cold Bath renverse toutes nos attentes en quatre minutes pendant lesquelles ils font montre d’un talent indiscutable – même le solo me fait littéralement vibrer.
Histoire d’enfoncer – cette fois-ci – le clou, « Bring the kids » prend son temps, en six minutes, pour nous assurer une bonne fois pour toute que les Suisses ne sont pas là par hasard et, en plus de prendre leur pied, je dois avouer que moi aussi, et c’est devenu rare dans le rock, je prend mille fois le mien.
Plus loin, « Kairos » parvient à faire rimer Cairo et chaos, ou quand la profondeur du groupe devient irrémédiablement ancrée – au beau milieu de cet univers pseudo-léger auquel laissait croire leur second album.
Pour une découverte, Something Left est assurément un très grand disque qui, de plus, transparaît à chaque instant pour sa vitalité, dont on m’a dit qu’elle devient sans surprise davantage punk sur scène. Habituellement, ce genre de groupes nous vient de l’autre côté de la Manche ou de l’Atlantique… On le sait pourtant, la musique n’a plus de frontières depuis longtemps et les distances sont de plus en plus courtes.
(in heepro music, le 09/05/2019)
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