La critique par Frédéric Strauss
| Genre : hymne à la mort.Barbu, chevelu, cul nu parfois, l'homme est comme ça chez le Belge flamand Van Groeningen, qu'on a découvert avec La Merditude des choses (2009). Son cinéma semble vouloir remettre en liberté notre animalité. Celle de Didier, ours qui vit seul dans sa caravane en retapant une ferme, se réveille au contact d'Elise, panthère blonde tatouée de partout. Très vite, elle chante dans son groupe de country, partage son culte de l'Amérique. Et puis, une enfant naît, bientôt atteinte d'un cancer...Cette histoire, Felix Van Groeningen la raconte en éclats fragmentés. A la manière d'une composition symphonique, Alabama Monroe prend son envol peu à peu, très librement, en brisant le cadre d'une dramaturgie qui enfermerait ses personnages dans le mélo. Les sentiments se muent en folle énergie d'amour ou de désespoir. Maybelle projette son imagination inquiète dans les étoiles ; le père s'en prend au Créateur ; la mère veut renaître sous un autre nom, Alabama... Réalisé avec les tripes, le film sort du lot : césar du meilleur film étranger, nommé à l'oscar... Son originalité et son tempérament ne sont pas passés inaperçus. — Frédéric StraussLa communauté
Micro-critique de FilmsdeLover
"Alabama Monroe" est le meilleur film d'amour américain de l'histoire du cinéma belge. Voilà.Je recopie cette critique car c'est un peu mon avis, surtout la dernière très brève, après trois jours d'absorption, de cette histoire, je ne cesse d'y repenser.
Déjà j'entends je vois sur le réseau FB du groupe Fans du masque et la Plume : une photo et des commentaires très élogieux, bouleversés et je me décide donc de trouver immédiatement sur toutes les chaînes de cinéma à la demande, Alabama Monroe.
Et donc sans rien savoir d'autre, je me suis crue longtemps dans un film américain quand soudain Pascal me dit mais ils ne parlent pas anglo américain,... c'est soit néerlandais soit flamand ?
Et donc après avoir mieux compris le besoin d'immersion, dans la musique Country, Bluegrass, l'Amérique, la construction déconstruite des flash-backs, est très bien faite, on ne décroche en rien de l'histoire et des personnages et puis aussi, même si on a beaucoup de mal à imaginer tous et à supporter le cancer pour une enfant, cela crève le masque "tabou" de cette maladie et nous apporte à tous, car sont dites et surtout montrées en image, les répercussions en écho de l'amour à la mort. Comment-fait-on concrètement et aussi combien à ces moments on a besoin d'histoires de poésie, de mythologie, de musique.