Il était né héritier. Il était le bon client pour les radios, les émissions bon enfant et grand public. Le sémillant Jean d’Ormesson revient en boomerang plus d’un an après sa disparition par le biais d’un ouvrage hagiographique. Lui qui a tant parlé de lui-même au point de s’épuiser à renouveler le genre de l’autosatisfaction turbulente est une nouvelle fois mis en bonne place des étalages des librairies.
Son thuriféraire
Littérairement, l’événement est insignifiant. Un coup d’œil dans les bonnes pages de Bouvard et Pécuchet apporte un peu de joie et de réconfort. « Qui parle aujourd’hui de Ducange ou de Picard ? Et il rappelait tous les grands succès contemporains depuis Fanchon la Veilleuse jusqu’à Gaspardo le Pêcheur, déplorait la décadence de notre scène. Elle a pour cause le mépris de la littérature ou plutôt du style. » Possibilité d’enchaîner avec le Dictionnaire des idées reçues. « Optimiste : équivalent d’imbécile. » C’est Flaubert qui le dit.