Je le suis. Et quand il se retourne avant de se diriger vers la baie vitrée, il m’adresse un sourire, un sourire très bref mais inoubliable. Un sourire d’une seconde. Et moi, je fais tout entrer dans ce sourire : le souvenir de sa peau dans la nuit, les baisers affamés, les corps en lutte, et finalement repus, épuisés, l’apparition matinale, le froid qui pique sur la terrasse, les mots, on savait que ça arriverait, on fait gaffe, la connivence coupable, la collusion magnifique des salauds
Philippe Besson, Un certain Paul Darrigrand
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