Je suis extrêmement impressionnée par les études anatomiques et les alvéoles obscures qui présentent les cires (céroplastie) m'attirent toujours. Comme enfant, les spécimens dans les bocaux, j'ai beau être perturbée par les malformations, je reviens toujours pour comprendre la mécanique du corps.Ce corps poétique, ce corps de peau, ce corps de chaleur, ce corps impressif, ce corps émotif, ce corps perturbant mais aussi ce corps de veines, d'artères, de nerfs, de cerveau, de muscles.
Ce corps inhumé, sacré, ritualisé. Oh parure du paradisier, oh souvenir d'une autre vie où je parlais de couleurs.
Peu de temps passé cette fois aux hominidés, la pièce tombée n'y était d'ailleurs plus. Mais encore du temps sur les moulages ethniques, cette foire au barbare, à l'autrui, à celui qui n'est pas nous. Un peu de temps et une mini rixe autour de la phrénologie avec une maman qui semblait trouver cela peu inquiétant, sans comprendre l'enjeu derrière.
Et puis plus d'interactions, Nous en néandertaliens, les fils,
les mères (je suis la rouge à droite avec de belles canines),
le père/l'amoureux et l'amie (bien plus belle de dos - et de face- que notre portrait/morphing le laisse croire!). La magnifique vue, ce ciel bien noir qui va nous tomber dessus dans près d'une heure, entre les touristes, les marchands de petites tours Eiffel et les joggeurs.
En passant, un coucou à Ida.
Cette fois-ci, aussi, je suis repartie sans la Dame de Brassempouy, sans livre (jeunesse) quand quelques uns seraient bien partis avec moi (dont le dernier de Gilles MACAGNO "En route vers l'extinction finale", peu réjouissant pour une période qu'il me faut embellir pour qu'elle, à son tour, me pousse loin, loin, loin - je vous parlais de son livre sur les hominidés ici, quelques "Sur les épaules des savants" du Pommier aussi ou "La saga des hommes" Gallimard jeunesse), le chenapan, lui, sans le Singe Darwin de Reinhold, que je rêvais d'avoir enfant.
Moi j'ai pris des images, de champignons (je suis dans la période lichens, mousses, champignons et cnidaires tout de même),
une tasse de thé paysage, comme elle me manque (l'art de la dégustation n'est plus de la maison faute de temps) et une simple bouilloire dans ce qui pourrait être mon dernier lieu de vie (cela fait bien 20 ans que je le dis, je finirais seule, vieille, dans une yourte avec un chat, dix livres, deux poules et une chèvre (les trois derniers sont nouveaux, comme le poêle au centre et l'idée d'avoir de l'eau potable, des buchettes pour le feu et....)