Neuf ans après Les Petits Mouchoirs, Guillaume Canet réunit une nouvelle fois sa bande de potes pour raconter la suite des aventures de leurs personnages. Et si, d’un point de vue strictement scénaristique, il faut reconnaître que cette suite ne s’avère pas forcément nécessaire, elle procure néanmoins un plaisir incontestable.
Dans la parfaite lignée du premier volet, ce second opus fait à nouveau la part belle aux liens d’amitié, ainsi qu’à la manière dont ils évoluent dans le temps, tantôt altérés par la vanité ou le mensonge, tantôt renforcés par la solidarité et l’amour. En cela, le film se révèle particulièrement intéressant puisqu’il fait écho à des sentiments sincères, auxquels chaque spectateur peut potentiellement s’identifier. Cependant, là où Les Petits Mouchoirs construisait un récit fluide et authentique, porté par des situations aussi fortes que naturelles, Nous finirons ensemble donne souvent l’impression de fabriquer artificiellement ses moments de vie. Opportuniste, le long-métrage ressemble parfois à un simple enchaînement de sketchs, certes efficaces et bien joués, mais sans réels enjeux. Contrairement au premier film, cette suite se révèle également moins équilibrée, développant à l’extrême certains personnages et négligeant sans vergogne d’autres. Aussi drôle soit-il, tout le segment avec José Garcia et Valérie Bonneton paraît ainsi totalement superflu après coup.
Moins forte que Les Petits Mouchoirs, Nous finirons ensemble n’en reste donc pas moins une comédie dramatique plaisante autour du thème de l’amitié, reprenant avec efficacité – mais pas sans défauts – les ingrédients qui ont fait le succès du premier film. Plus poussive sur le fond, cette suite peut néanmoins toujours s’appuyer sur la puissance incroyable de son casting pour délivrer de jolis moments de vie.