Au commencement il y avait le début.
Le Sushi allait donc découvrir avec émotion les téléphones portables disponibles. Non qu’il s’enthousiasme de cet achat imprévu, mais tant qu’à être contraint de changer - sans préparation psychologique préalable - autant se faire un petit plaisir.
Le Sushi n’eut qu’une requête: un téléphone peu cher et performant. Tout en manipulant son iPhone, le mollusque le dirigea vers le rayon jouet. Les téléphones n’étaient certes pas chers, mais le Sushi eut l’impression d’avoir en main des portables… vintages. Et s’il est bien une chose que les portables redoutent, c’est la fuite du temps (et l’incontinence de batterie qui l’accompagne…)
Le Sushi précisa qu’il voulait un téléphone peu cher mais qui ait un certain standing. Qu’il souhaitait même pouvoir l’utiliser en public sans qu’on lui demande si ce n’était pas trop hasardeux de téléphoner avec un engin du siècle dernier. Le mollusque le regarda d’un air mécontent, et l’orienta vers la gamme supérieure. Qui s’avéra être aussi laide et laissa le Sushi hermétique.
De désespoir, le Sushi désigna un téléphone. Le mollusque sourit enfin, et partit en réserve. Pour revenir quelques longues minutes plus tard… bredouille. Le Sushi soupira, et désigna un autre modèle. Le mollusque sourit à nouveau, et partit en réserve. Pour revenir à nouveau bredouille. Le Sushi perdit patience et partit.Comme il est de bon ton en ce jour férié que l’histoire du Sushi connaisse un dénouement heureux, il trouva finalement téléphone à son goût. Dans une grande surface, où le vendeur en téléphonie sut au premier coup d’œil qu’il tenait là un client prêt à consommer. Il lui proposa un téléphone qui correspondait à ses attentes. il lui proposa un téléphone dans son budget. Il lui proposa un téléphone qui lui plaisait. Il lui proposa un téléphone qu’il avait en stock. Le Sushi fut comblé.