Franck Baille, président et co-fondateur de l'Hôtel des Ventes de Monte-Carlo révèle qu’"Il a été acquis par un amateur britannique ayant des attaches à Monaco" avant de préciser que cette sculpture s'inscrit pour Canova "dans un esprit de travail inspiré de la beauté idéale".
Ce buste en marbre d'une quarantaine de centimètres de hauteur fait partie des "têtes idéales" de l’artiste. Il représente Lucrèce d'Este, 1535-1598, dont la beauté était célébrée par tous. Elle était la fille du duc de Ferrare Hercule II d’Este et de la princesse Renée de France, et donc la petite-fille du roi Louis XII et d'Anne de Bretagne par sa mère, sa grand-mère paternelle était Lucrèce Borgia. L’oeuvre date de 1821 et c’est la première fois qu’on la revoit publiquement depuis une exposition à New-York en 1928. Elle faisait partie jusqu'à maintenant d’une collection particulière suisse, et était propriété de la même famille depuis que le baron anglais Alexander Baring, de la célèbre dynastie de banquiers britanniques, qui en était le commanditaire la lui avait cédée au XIXe siècle.
Ce n’est pas la première fois qu’une oeuvre d’Antonio Canova atteint une telle somme. En juillet dernier, un autre buste, une Allégorie de la paix, s’était vendu près de six millions d’euros chez Sotheby’s à Londres. En 2017, un buste de Joachim Murat s’était enlevé à 4,3 millions d’euros chez Christie’s à Paris. Chaque année, le 3 mai, la liberté de la presse est mise à l’honneur pour quelques heures. Et cela tombe bien, car ces derniers temps, elle est singulièrement mise à mal, que ce soit en France ou dans le monde et elle a bien besoin de soutien. Comme...