Depuis que vous naviguez sur Facebook, vous avez peut-être remarqué ces profils mémoriels de plus en plus nombreux sur le réseau. Il s'agit, en effet, des comptes de commémoration des membres décédés. Pour que cette transformation se fasse, il est nécessaire de définir, au préalable, un contact légal qui pourra gérer son profil en cas de décès. Les profils cessent alors d'être des profils actifs et se transforment en des profils où les proches peuvent écrire des messages d'hommage.
Selon une étude effectuée par les chercheurs du Oxford Internet Institute, ces profils mémoriels inonderont Facebook, dans un futur plus ou moins proche. Ces comptes de commémoration pourraient bientôt être plus nombreux que les comptes actifs.
Un futur cimetière numérique
Grâce à cette enquête (reprise par Metro) on a pu constater que 1,4 milliard d'utilisateurs de Facebook sur 2,3 milliards mourront d'ici 2100. Selon les données de 2018, le nombre de personnes mortes dépassera largement le nombre des vivants dans les années 2070.
Selon les statistiques, le nombre d'utilisateurs s'accroit de 13 % tous les ans. Ce qui signifie que le nombre de comptes commémoratifs peut atteindre les 4,9 milliards. Mais encore faut-il que Facebook existe encore d'ici la fin d'un siècle.
L'hommage aux morts sur Facebook
Pour les chercheurs, cette situation concerne plusieurs personnes dont : chaque propriétaire de compte, la famille, mais également les historiens. Selon Carl Ohman, l'un des chercheurs :
" Ces statistiques permettent de se rendre compte des questions difficiles et nouvelles autour de qui peut prétendre à des droits sur toutes ces données, comment elles doivent être gérées dans les meilleurs intérêts des familles et amis du décédé et leur usage par de futurs historiens pour comprendre le passé "
Un héritage numérique mondial, qui fera peut-être un jour office de mémoriel pour les générations futures. Avec internet, est-il encore possible de disparaître ?