The Twilight Zone (2019) // Saison 1. Episode 5. The Wunderkind.
Et si un jour un directeur de campagne décidait de soutenir l’élection d’un enfant à la tête d’un pays ? C’est ce que The Twilight Zone tente de faire avec « The Wunderkind », permettant de rappeler que l’influence des réseaux sociaux dans la pensée collective peut parfois avoir des effets plus que néfastes. Si cet épisode est en grande partie réussie grâce au talent de chacun des membres du casting (John Cho et Jacob Tremblay), il pose tout de même les bases d’une réflexion bien plus intéressantes sur la place que l’on peut donner à certaines choses dans notre vie et comment les médias sociaux peuvent aussi très bien manipuler l’opinion. Ecrit par Andrew Guest (30 Rock, Brooklyn Nine-Nine), cet épisode démontre à sa façon un visage assez sombre de ce que l’on peut vivre actuellement dans le monde des élections. Je dirais même que cet épisode est presque une sous critique de l’élection de Donald Trump tant le sujet est terriblement engagé. Après tout, dans cet épisode, le petit Olivier Foley est brillant et même s’il rate son débat aux primaires, une petite vidéo touchante sur son chien qui est en train de mourir va suffire à lui donner accès aux votes de tous. Et donc à devenir président. Jacob Tremblay est parfait encore une fois dans un rôle qui lui sied à merveille.
A certains moments, The Twilight Zone continue aussi de faire résonner des références comme lorsqu’il déboule dans les couleurs de la Maison Blanche sur son vélo. J’ai cru revoir une scène de Shining et pour démontrer l’horreur de cet épisode, je dois avouer que la référence est bonne. Richard Shepard (Oxygen, The Matador) propose ici une mise en scène classique, sans grands effets, mais qui se repose sur des bases solides qui restent dans la continuité de ce que la série a pu proposer depuis ses débuts. Le seul truc qui pourrait poser problème c’est clairement le manque de finesse dans l’écriture. L’épisode est alors forcément aidé par de bons acteurs pour comblé les problèmes narratifs par moment. Mais de ce que je peux voir depuis le début de la saison de cette nouvelle mouture de The Twilight Zone, je dirais que le propos politique est vraiment au coeur de la série. Jordan Peele, qui a chapeauté cette nouvelle adaptation de la série de Rod Sterling ajoute des commentaires politiques à tout bout de champ. Cet épisode est sûrement la meilleure représentation que la série pouvait faire avec un commentaire plus intéressant ici que dans la plupart des épisodes mais ce n’est toujours pas totalement ça non plus.
Note : 6/10. En bref, sympathique mais encore très engagé et sauvé par son casting.