[Critique] THE SILENCE

Par Onrembobine @OnRembobinefr

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Titre original : The Silence

Note:

Origine : États-Unis

Réalisateur : John R. Leonetti

Distribution : Stanley Tuci, Kiernan Shipka, Mirando Otto, Kate Trotter, John Corbett, Kyle Harrison Breitkopf, Dempsey Bryk…

Genre : Épouvante/Horreur/Thriller/Fantastique

Date de sortie : 10 avril 2019 (Netflix)

Le Pitch :

De terrifiantes créatures sorties des entrailles de la Terre déciment l’humanité. Aveugles, elles détectent le moindre bruit et fondent sur leurs proies sans leur laisser la moindre chance. Ally, une adolescente, sourde depuis ses 13 ans, tente de survivre avec sa famille…

La Critique de The Silence :

Parfois, il est parfaitement inutile de se creuser les méninges pour trouver des idées originales. Des idées tout court à plus forte raison. Car les idées, c’est comme le plastique, ça se recycle. Et c’est ainsi que John R. Leonetti, le fameux réalisateur de Mortal Kombat : destruction finale, Annabelle, Wolves at the Door et I Wish : Faites un vœu, s’est laissé séduire par le scénario de The Silence, soit la version discount de Sans un bruit, de John Krasinski. Un film néanmoins pas aussi catastrophique que prévu et surtout pas aussi mauvais que tout ce qu’à mis en boite Leonetti jusqu’à maintenant…

Hush…

Dans The Silence, comme dans Sans un bruit, des gens doivent survivre dans un monde où des monstres sensibles au moindre bruit font régner leur loi. À noter que dans les deux longs-métrages l’un des personnages est sourd muet. Ce n’est qu’un détail mais finalement pas tant que cela car c’est plutôt symptomatique de la fainéantise de l’entreprise. Mais bon, il faut savoir que les monstres sont plus petits dans The Silence et que le père de famille est chauve, alors que celui de Sans un bruit a plein de cheveux. Du coup, les deux films ne se ressemblent plus du tout ! Blague mise à part, non, The Silence n’a absolument rien d’original. Probablement appâté par le succès monstre de Bird Box, Netflix a foncé dans la même direction et propose aujourd’hui une production plus modeste mais se situant dans la même veine (avec de vrai morceaux des Oiseaux d’Hitchcock dedans). Un petit film prévisible et assez anecdotique mais plutôt plaisant et rythmé.

Silence, on tremble

Car oui, quand on fait abstraction du fait que The Silence n’invente non seulement pas l’eau tiède mais copie allègrement chez le voisin, on a aussi le droit de l’apprécier. Visuellement tout d’abord, The Silence est plutôt convainquant. Pour un film de ce calibre, les effets-spéciaux sont corrects et le design des créatures lui aussi assez efficace. Doté d’une photographie au diapason, réalisé sans génie mais avec un certain sérieux par un John R. Leonetti plutôt en forme (toujours compte tenu de ce qu’il a fait avant), ce petit film de série B se laisse regarder. Merci également aux acteurs, Stanley Tucci, Kiernan Shipka et Mirando Otto en tête. Dans des registres connus, sans trop forcer, ils incarnent leurs personnages avec une dévotion salutaire alors que le script évite de tomber dans la surenchère. Car finalement, c’est sa modestie qui sauve The Silence. Du début à la fin il suit sa route mais ne déborde jamais trop. Il n’y a pas de gros retournements de situation et rien ne vient bousculer une routine établie. Jusqu’au bout, quand ce film d’horreur lorgne de plus en plus vers la dystopie young adult, sans trop sembler y croire. Du coup, nous non plus mais ce n’est pas grave.

En Bref…

The Silence n’a rien d’original mais reste plutôt efficace. Un petit film d’horreur sans fulgurances qui se regarde sans déplaisir et qui vaut mieux que tout ce que son réalisateur a fait jusqu’à aujourd’hui…

@ Gilles Rolland

Crédits photos : Netflix