Le dernier jeu proposé par La Vanguardia: Le pactomètre, composez votre coalition !
Ce qui est formidable avec les élections d’hier en Espagne, c’est que, en France, tout le monde crie victoire !Les socialistes, Anne Hidalgo, dans un tweet, la France insoumise ? Ils voient dans la victoire de Pedro Sanchez, le leader du PSOE, le signe que les socialistes sont de retour . L’extrême-droite ? Elle voie avec l’entrée aux Cortès d’un parti d’extrême-droite, pour la première fois depuis la fin de la dictature franquiste, une confirmation que la vague populiste touche même les pays qui semblaient jusque là résistants. Pourtant avec 10 %,l’extrême-droite de Vox fait une contre-performance. On l’attendait à 12 ou 14 %, et elle n‘a finalement pas complétement profité de la débandade de la droite traditionnelle, coulée depuis plus d’un an par les affaires de corruption à répétition. Podemos? Là-aussi, la poussée de l’extrême gauche a fait long feu, il est loin l’époque des « Nuits debout » Puerta del Sol. Leur score ne permettra pas aux socialistes de constituer une coalition majoritaire.Alors si Pedro Sanchez a bien fait regagner aux socialistes des scores perdus depuis une dizaines d’années, son succès risque fort des ressembler à une victoire à la Pyrrhus. Il annonce vouloir gouverner tout seul, mais il faut dire qu’il n’a pas le choix. Voilà l’Espagne revenue à la situation qui avait provoqué les élections anticipées : Pas de majorité, pas de stabilité, des gouvernements obligés de passer sous les fourches caudines des petits partis nationalistes qui d’élections en élections grignotent un peu plus l’unité espagnole. Combien de mois pourra-t-il tenir ? Arrivera-t-il à transformer l’essai ou bien cela se terminera-t-il par de nouvelles élections anticipées ? Dans cette situation, la proportionnelle est-elle vraiment un avantage ?Vérité en-deça des Pyrénées, erreur au-delà ?