Halo halo die wünderbar kartoffelnen.
Salut salut les fantastiques patates, pour les non-teutons.
Pendant que la blogofille s’anglo-traduit pour worldwide-iser ses stats, moi je me saxonnise pour séduire les mineurs de la Ruhr; avec une icône modesque de la trempe d’Angela Merkel, je mets mon nain au feu que dans deux semaine je serai king of the hill, a number one (New York New York).
Aaaaaaaaaaaaaah!!!!
(ça c’était le nain au feu)
L’autre soir, lasse du porridge que me sert quotidiennement Mary-Gudrun, brave cuisinière de filiation viking avec les deux nattes blondes qui vont bien, j’ai déserté le manoir pour aller m’expatrier dans un des place to be boboïsants lyonnais.
La Menthe.
Tu vas me dire qu’ils sont pas allés le chercher bien loin leur nom de restau, qu’ils auraient pu nous faire tout le potager on verrait toujours pas où qu’il est le bobo spirit.
Certes. Mais le charme bohème de l’endroit réside dans la déco “négligée mais in, avec photos de Bettina Rheims et tutti quanti (un photographe italien que si vous le connaissez pas “aaaaaaaah vous êtes trop pas hype”.
Merde, il me manque des parenthèses là.: ). Voilà.
Alors voilà, en gros c’est tout dépareillé, c’est un peu le bordel, t’as du coussin comme chez Mamie, de la perlouze un peu pouffisante, un serveur qui ressemble à Ricky Martin mais j’ai pas de photo, mais c’est super kool and the gang l’est aussi.
Le personnel quoi.
Et là la foule se soulève “oui on a bien vu le côté négligé de la chose mais dis-donc Elsa, tu serais pas un peu en train de nous prendre pour des hamsters de 3 semaines que là le côté amateur d’art on le voit pas trop bien?“
En voilà une de photo ché-bran. De celles qui font bien plaisir quand t’es en train de t’enquiller une assiette de raviolis sauce mascarpone/ciboulette (une tuerie, en passant), que j’ai passé mon dîner à lister les muscles que moi j’avais pas, et à me dire que pour les besoins de l’Art, la gonzesse avait dû s’éclater la colonne vertébrale.
Miam-Miam.
Quoi? Ca gueule encore sur la place du marché?
“Ca reste une vulgaire photo de magazine, et le magazine l’est punaisé au mur même, rends-toi compte Sylviane de comment elle tente de nous enduire avec de l’erreur la souveraine, que c’est quoi ce boui-boui infâme?“
Le concept, les gens. Le concept.
Bref, concept ou pas, tout le monde n’est pas à même d’apprécier l’ambiance, surtout les touristes.
Les touristes avec des chiards.
Et anglais, pour couronner le tout! Ah non mais génial, j’ai cru que j’allais me fourrer deux raviolis dans le nez et trépasser ainsi sur un lit de billes plates.
La photo ne me rend pas justice, vu qu’elle a eu le temps de planquer ses cornes et ses sabots pour se la jouer “joli poupon bien sage assis sur les genoux de maman“.
Espèce de monstre.
Et vas-y que je te fous les mains dans le velouté, et vas-y que je recrache du poisson avec moult gargarismes du plus bel effet, et vas-y que je jappe comme une chieuse tout ça parce que tu as des parents démissionnaires qui feront de toi une pute anglaise comme il se doit…
Pis après je me suis dit, nan, en fait c’est ça, être bobo. C’est aligner les ronds pour des gamins mal élevés qu’en ont rien à foutre de tout (tant que les hautes instances parentales raquent) et qui te détesteront parce que “putain, prépa science Po à Louis le Grand ça fait trop pitié“…
Trop dans le ton, les british.