Comment peut on être étudiantes en sociologie...et racistes ?

Publié le 28 avril 2019 par Guy Deridet

Des étudiantes en sociologie de l'Université de Metz échangeaient des messages très racistes..



Cette information m'a interpellé car j'ai fait moi-même des études de sociologie à la fin des années 60, et j'ai passé ma licence de sociologie à l'Université de Bordeaux, en 1969.

Les temps ont bien changé, et comme souvent pas trop dans le bon sens. En effet, je puis vous assurer qu’à l’époque où j'ai passé ma licence les étudiants de sociologie étaient peut-être de gauche, voire d'extrême gauche, mais très rarement d’extrême droite, et encore moins racistes. Les racistes à l'époque on les trouvaient dans les facs de droit, mais pas en sociologie.

Mes études de sociologie ne m'ont apporté aucun débouché. À cette époque c'était beaucoup trop tôt. Mais elle m'ont au moins appris l'ouverture d'esprit et la bêtise incommensurable que peut représenter le racisme. C’était certainement dû à l'époque au fait que jusqu'au D.E.U.G, nous avions un tronc commun: philosophie, psychologie, sociologie.
Ces études m'ont passionné et moi qui était un élève du secondaire très moyen, j'ai eu mon DEUG avec mention bien. Ce qui ne m'était jamais arrivé au collège, et au lycée.

Que des étudiantes en sociologie puissent de nos jours être aussi bêtement racistes prouve au moins une chose : les études de sociologie en 2019 ne doivent pas du tout être les mêmes que celles que j'ai suivies, il y a déjà un peu plus de 50 ans.

A cette époque je n'ai pas pu obtenir de travail avec mes études de sociologie, et j'ai dû préparer les concours administratifs, pour devenir fonctionnaire catégorie A, dans l'éducation nationale.

De nos jours en revanche, il semble que les entreprises ont très bien compris l'intérêt que pouvait présenter une certaine sociologie dans la gestion des affaires.
De la même façon que les entreprises de publicité recrutent désormais des neuro-scientifiques.

Pour résumer, de mon temps, on nous apprenait à penser. Aujourd'hui, on apprend aux jeunes générations à bien se placer sur le marché du travail.

Et voilà pourquoi votre fille ferait mieux d'être muette.

En tout cas, 50 ans plus tard, avec mes études de sociologie vintage et mes 27 années de carrière dans les DOM-TOM, je ne suis toujours pas raciste, et je m'honore de demeurer dans le cercle plutôt fermé des retraités qui ne sont pas devenus de droite, voire d'extrême droite, et encore moins racistes.

Ce n'est pas le cas, malheureusement pour eux et surtout pour notre pays, de beaucoup de gens de ma génération qui, il faut bien le dire, s'ils ont conservé parfois le cœur à gauche, ont quand même franchement désormais, le portefeuille à droite.


Le lien vers un article de Francebleu.fr