Silvia Kowollik, dont nous avons déjà parlé dans ce blog, avait gagné une caméra d’astronomie DMK 21AF04.AS en participant au concours mensuel organisé en ligne par The Imaging Source. Dès qu’elle a reçu son lot, elle s’est chargée de faire une série de test de la caméra sur plusieurs objets. Voici donc son rapport de test, découpé en 2 parties.
Possibilités d’utilisation de caméras FireWire dans l’Astronomie par Silvia Kowollik
6 bonnes raisons d’utiliser cette caméra :
- Images noir et blanc très faibles en bruit avec une résolution de 640 x 480 pixels
- Possibilité de temps de pose entre 1/10.000 secondes et 60 Minutes par image unique
- Transfert FireWire vers l’ordinateur avec une cadence allant jusqu’à 60 images par seconde
- Possibilité d’acquisition avec Giotto, VirtualDub et le programme original d’acquisition [IC Capture.AS] conçu pour les DMK
- Formats d’image : BMP, JPG, AVI, tout est décompressé, une image unique pèse 302 kB
- Possibilité d’utiliser des filtres (UV, RGB, IR, Methanband)
Conditions techniques :
- Système d’exploitation : XP, Vista, Linux
- Interface pour le transfert : IEEE 1394 (6 broches à cause de l’alimentation électrique de la caméra), autre possibilité : 4 broches + adaptateur supplémentaire + alimentation électrique pour une tension continue de 12 V
- Disque dur performant
J’ai reçu la caméra le 16 Janvier 2008. L’installation des drivers selon le mode d’emploi s’est faite sans problème. Comme le ciel était couvert, j’ai d’abord testé la caméra avec un objectif photo dans mon salon pour me faire la main sur les réglages de la caméra.
1ère impression : avec cette caméra, on peut sélectionner, grâce au logiciel original, chaque région souhaitée (ROI, “Région d’intérêt”).
Pour des courtes vidéos (sous 10 secondes), je peux rassembler 30 images par seconde sur le disque. Lors de séries plus longues, j’ai des courtes coupures , environ toutes les 10 secondes (± 0,5 secondes). A une cadence de 15 images par secondes, le moniteur ne gèle pas et je n’ai aucune coupure. Pour un input plus rapide, j’aurais besoin d’un disque dur plus performant et plus de RAM…
Pour la prise de vue des planètes, le résultat final est tout de suite convaincant, même si je prends à une cadence de 30 ou 15 images par seconde. Cependant, à une cadence de 30 images par seconde, je peux acquérir les longueurs d’ondes les unes après les autres plus rapidement, ce qui est un avantage pour les planètes qui tournent vite (Jupiter).
Voici un exemple de calcul :
Cadence de 30 images par seconde, 4000 images acquises, temps de prise de vue : 146 secondes. Théoriquement, j’aurais pu gagner 4380 images dans ce laps de temps. Donc j’ai perdu 380 images.
Cadence de 15 images par seconde, 4000 images acquises, temps de prise de vue : 267 secondes - 2 minutes de plus que pour la cadence la plus élevée…
Cependant, si je désire documenter le mouvement d’objets rapides (par ex., petites planètes, occultations d’étoiles, nœuds dans la queue d’une comète ou autre) sans avoir de coupure, les prises de vue à une cadence de 15 images par seconde sont de rigueur…
Dans la nuit du 22 au 23 Janvier, j’ai pu tester pour la première fois la caméra sur le ciel. Il y avait pas mal de turbulence, donc les étoiles étaient légèrement étirées, mais tout de même utilisable comme test de la sensibilité de la caméra :
Image unique avec un temps de pose de 0,5 secondes avec mon Newton 8″ f=5, amplificateur à moitié ouvert.
Somme de 95% de 600 images à un temps de pose de 0,5 secondes, amplifiées en contraste et piquées avec précaution. Pas de tirage dark.
Image individuelle avec un objectif photo de 35mm sur le dos de mon Newton avec un temps de pose de 16 secondes.
Somme de 50 images tirées de 60 images uniques, traitées dans le contraste et piquées avec précaution. Pas de tirage dark. Grandeur limite pour ce temps de pose et une basse Orion, environ 10 mag.
A suivre…