Certains films méritent une nuit de sommeil après les avoir vus. La camarista en est un déjà parce que j’y ai pensé en tentant de composer un post sur FB et puis parce que je l’ai perdu. Et ce matin j’ai bien repensé à ces scènes avec une des clientes riches qui ne sait pas en tant que jeune mère prendre sa douche sans confier son bébé pendant ce laps de temps....Mais avant cela je disais que le film m’avait fait repenser au film de Pascale Ferran : Bird People (que j'avais beaucoup aimé) dans un hôtel aux abords d’un aéroport et au dernier film mexicain de Cuaròn Par rapport au 1er film il y a toutes ces possibilités de cinéma dans ces lieux, et au 2ème film l’hyper réalisme quant à la vie de la femme de chambre et aussi qu’elle est seule à élever son enfant né après « l’accident » d’un premier rapport. La gentillesse des clients de l’hôtel celui VIP qui réclame toujours des produits de toilette supplémentaires et la jeune mère argentine est très bien scénarisée. Il y a tellement de condescendance, quitte à dire en parlant à la place du nourrisson, qu’il ne peut plus se passer de sa nouvelle nounou et ensuite de quitter l’hôtel sans aucun égard sans ni la revoir ni la faire prévenir. Sinon je disais aussi que j’avais trouvé le film un peu long et les séquences les scènes se terminant toujours de la même façon en ralentissaient le rythme.C’est à la fois hyper-réaliste et théâtral, un peu comme si tous les acteurs choisis seraient meilleurs que les protagonistes, et ce n’est pas un film documentaire car le soin apporté aux couleurs au huis clos est notoire. Certaines séquences sont fascinantes. Quoique dans les étages on ne voit la ville qu'au travers des vitres. Et le plus souvent on est comme projeté dans une vie parallèle souterraine qu'on ignore ou à coté de laquelle on passe, en fréquentant les grands hôtels touristiques.
Critique de l'Obs
"Eve n’est ni jolie ni bavarde. Célibataire, elle est femme de chambre dans un grand hôtel de Mexico, et exécute ses tâches avec résignation. C’est une ombre, qui veille au bien-être des clients, mais elle a la timide ambition de s’élever socialement. Elle a aussi un penchant : elle rêve parfois sur la vie des autres. Un livre sur un lit, le contact d’une étoffe, et toute la banalité de son existence s’efface… Lila Avilés, metteur en scène de théâtre et d’opéra, signe ici un petit miracle : un récit fait de silences, de contemplation, d’absence. Il passe dans le film une grâce apaisante et des désirs à peine avoués (une robe rouge). C’est parfois magique, parfois terre à terre, toujours enthousiasmant. F.F."Et c'est à cause de l'émission on aura tout vu sur France-Inter du 20 avril que j'ai voulu voir ce film...
même si cela m'a donné une idée d'avant goût du film erronée, je croyais que le film donnait une place plus large à la relation qu'entretenait la camériste avec les objets oubliés des clients, dans les chambres.
https://www.franceinter.fr/emissions/on-aura-tout-vu/on-aura-tout-vu-20-avril-2019