Le 28 avril est la Journée Mondiale de la sécurité et de la santé au travail. A cette occasion je lance une page afin de répertorier les plaques ou édifices en hommage aux victimes d'accidents du travail. Ces éléments mémoriels sont plutôt rares en France. On en trouve cependant apposés à l'entrée de certaines entreprises, usines ou même en pleine rue sur un bâtiment ou une station de métro. Les anciennes cités minières, théâtres de dramatiques catastrophes par le passé, disposent souvent de stèles commémoratives. L'absence d'inscriptions en mémoire des victimes d'accidents du travail dans le reste de l'hexagone témoigne malheureusement de la relative indifférence que suscite ce sujet dans le débat public. En parallèle du travail de recensement que je mène sur Twitter ou Facebook, il me parait important de débuter ce projet afin de rendre davantage visible le sujet. Il faudrait d'ailleurs inciter l'Etat, les collectivités territoriales et les entreprises elles-mêmes à commémorer les morts du travail en apposant après chaque accident une plaque mémorielle.
Je remercie toutes les personnes qui depuis une semaine m'envoient régulièrement des photos. Si vous connaissez d'autres plaques commémoratives n'hésitez pas à les partager sur les comptes Twitter ou Facebook. A la mémoire de Noureddine Lourimi (Lyon)Ouvrier d'une quarantaine d'année mort écrasé par un engin sur le chantier du pôle de loisir Confluence, le 18 février 2009.
Jeune de 19 ans, employé en contrat d'insertion, décédé après l'effondrement d'un mur sur le chantier de restauration de la Citadelle, le 20 février 2002. A noter que cette plaque n'a pas été installée par la municipalité, mis en cause dans l'accident, mais par des militants et la famille de la victime. Pour davantage d'informations
Le 24 mars 1939, 31 ouvriers, âgés de 23 à 52 ans, participant à la construction du barrage d'Izourt, trouvent la mort à la suite d'une tempête. 29 sont des italiens qui ont fui la misère le fascisme.
Ouvrier de 40 ans décédé suite à une chute de plusieurs mètres de haut sur le chantier d'une aire de repos (qui porte aujourd'hui son nom) de l'autoroute A19, en août 2008.
Ces deux stèles rendent hommage à 13 ouvriers, pour la plupart immigrés italiens ou algériens, décédés au cours de la construction d'un barrage dans les Alpes en 1930 (chutes, effondrements, tirs de mines...). Pour davantage d'informations.
Le 3 janvier 1855, six mineurs, âgés de 30 à 45 ans, sont pris au piège et périssent dans une gallérie à la suite d'une soudaine montée des eaux. Pour davantage d'informations.
Le 16 février 1915 à Passy, 7 personnes décèdent à la suite d'une explosion dans l'usine chimique de Chedde qui fabrique des explosifs pendant la guerre. Deux autres ouvriers y décéderont par la suite dans des accidents. Une plaque leur rend hommage à l'entrée de l'usine. Pour davantage d'informations.
Ouvrier de 38 ans décédé en 2008 après la chute de matériaux sur le chantier de construction du tramway rémois. La station Danton-Rauseo porte son nom en hommage.
Peu d'informations au sujet de cet ouvrier et de son accident survenu en 1978. A noter que Wikipedia supprime à chaque nouvelle tentative la mention de cet accident mortel sur la page dédiée au pont Haudaudine. Une légende urbaine existerait autour de cet accident, celle d'un homme coulé vivant dans le béton après une chute (ce qui ne semble pas être le cas ici).
Cette plaque rend hommage aux 21 salariés du site AZF (sur les 31 victimes) disparus suite à la catastrophe industrielle du 21 septembre 2001 à Toulouse.
Plaque apposée sur la maison écocitoyenne de Bordeaux (quai Richelieu). Peu d'informations sur cet ouvrier et son accident survenu en 2000.
D'autres plaques et monuments commémoratifs sont à venir pour compléter ce répertoire des lieux de mémoire en hommage aux victimes d'accidents du travail. N'hésitez surtout pas à me transmettre toutes photos ou informations sur le sujet.