La 37è édition est une bien mauvaise nouvelle pour les gens pressés. Car dans un monde idéal il faudrait absolument tout voir tant la sélection y est palpitante! Voici notre choix, et il fut cornélien!
Les galeries qui ne déçoivent jamais
SEMIOSE (Paris)
On plonge dans l’univers troublant et magnétique des grands formats de la géniale Françoise Pétrovitch, on s’arrête devant les céramiques organiques de Salvatore Arancio, on prend une bouffé de peps et de vitamine D dans le super solo d’Amélie Bouvier. On s’arrête pour discuter avec ( et c’est rare) une super team de galeristes toujours ravis de vous renseigner.
HOPSTREET ( Bruxelles)
On court voir les photos brodées à la main de l’anglaise Julie Cockburn et les créatures hybrides de l’allemand Thorsten Brinkmann.
Les galeries que l’on ne connaissait pas et que l’on veut désormais suivre non-stop:
NINO MIER GALLERY ( Los Angeles) On avoue avoir passé beaucoup de temps dans cette galerie provenant tout droit de Los Angeles qui nous propose des artistes atypiques; on ne rate pas la femme aux seins propulseurs de lait de la suisse Louise Bonnet et les personnages enfantins et (sous acide certainement) d’André Butzer.
ALICE BLACK (London)
On y découvre trois jeunes artistes: Marty Schnapf , Tristan Pigott, Lee Marshall dont le point commun est la critique sur notre culture contemporaine.
Le projet le plus atypique
PAID BY THE ARTIST
Véritable ovni de cette 37e édition, on y découvre l’atelier de Yannick Ganseman, un univers peuplé de drôles de personnages en bas-relief en bois peint. Invité par Art Brussels, le galeriste Simon Delobel n’avait pas malheureusement le fond nécessaire pour cette exposition. L’artiste y a donc aussi contribué.
Pour les nostalgiques et les amoureux du 20è siècle
QG (Ixelles)`
On y redécouvre avec délectation le travail de Georg Karl Pfahler, l’un des maîtres européens de la peinture abstraite de l’après-guerre.
L’artiste le plus flippant donc jubilatoire: Les sculptures de visages ultra réalistes du grand artiste danoisPeter Land chez Keteleer Gallery ( Anvers)
Les jeunes artistes à suivre:
L’africaine Kudzabau-Violet Hwami ( Tyburn, Londres) des grands nus aux couleurs très pop qui questionnent l’identité queer.
On a adoré l’univers loufoque de Pieter Jennes chez Sofie Van de Velde Gallery) .
Jos de Gruyer & Harald This: On savoure chaque sculpture de ce duo farfelu! ( représentant du Pavillon Belge de la Biennale de Venise 2019). Des petites tête sans corps en plâtre agrémentées de faux cheveux posées sur des piliers. On y reconnaitra des politiciens, des dictateurs, des meurtriers etc. Merveilleusement drôle.
Jolien de Roo, Lauréate Art Contest 2018:Les oeuvres sont accrochées dans LE SALON où (on peut y aussi y trouver malheureusement à boire et manger, peut-être pas le meilleur endroit pour y exposer un travail aussi introspectif). On n’hésite pas, malgré les gens assis, à s’approcher et à se laisser aller dans l’univers méditatif et mystérieux de cette artiste belge.
Les » Solo »
Stephan Goldrajch chez SAGE ( Paris)
Il y en des tonnes de qualité!
Mais si il y en une à voir on fonce chez SAGE découvrir les aquarelles de l’israélien Stephan Goldrajch rappelant l’univers carnavalesque et humoristique d’un James Ensor.
Et si le temps vous reste un peu n’oubliez pas Lieven de Boeck ( Messen de Clercq) , Nadia Niveau ( Base-Alpha) et Emmanuel Van der Auwera ( Harlan Levey).
On regrette l’absence de la Patinoire Royale/Valérie Bach et on oublie pas bien sur les monstres sacrés de l’art contemporain: Galerie Nathalie Obadia, Xavier Hufkens, Michel Rein, Gladstone, Templon, Almine Rech, Sorry we’re closed, Xippas Baronian, Rodolphe Janssen etc. qui nous en mettent plein la vue avec une sélection très pointue… mais le temps vous manque!