Lolly Wish est avant tout irrémédiablement ancrée dans l’univers sensuel du Crazy Horse où elle officie, et l’on retrouve sans surprise sa toute première collaboration avec Léonard Lasry « The golden year », ainsi que « Unreal love », chanson tirée de la B.O. du film de Jérôme Reybaud Jours de France dont Lasry s’était justement chargée. En fin d’album, « StripTease-moi », toujours produite par Lasry pour le spectacle Totally Crazy du célèbre cabaret parisien, clôt un disque vibrant et plein de charmes, mais ici c’est bien la voix et non le physique de Lolly qui nous envoûte complètement.
Du côté des duos, on retrouve l’omniprésent-homme de l’ombre Léonard Lasry (« Love song sad ») mais aussi celui avec le couturier Hervé Léger, à qui l’album est dédié suite à sa disparition depuis la publication initiale de la chanson. Enfin, notons la sublime photo de couverture réalisée par les célèbres Pierre et Gilles, dont elle devenue l’égérie et à qui elle dédie la chanson « Dans une photo de Pierre et Gilles ». Je n’oublie pas la chanteuse Élisa Point : celle qui est également la parolière attitrée de Léonard Lasry a ici écrit six des onze chansons, dont « Love song sad » qu’elle a aussi composé.
Au final, si l’on aurait pu croire à un album du Crazy Horse – ou spectacle en version sonore uniquement – il s’agit en réalité d’une œuvre pleine de chaleur et d’humilité qui, sans chercher à s’éloigner du cabaret qui paraît toujours présent en filigrane, nous montre une artiste en totale symbiose avec chacune des personnes qui l’ont entourée pour Jamais Assez.
Le label parisien 29 Music regorge décidément d’un microcosme de talents à faire pâlir – et je ne sais toujours pas ce qui m’empêche d’aller découvrir, enfin, un album d’Élisa Point tant elle me tourne autour depuis de longs mois désormais !
(in heepro.wordpress.com, le 25/04/2019)
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