Grâce aux restes de porcs, les scientifiques découvrent une mobilité humaine importante autour des sites proches de Stonehenge

Publié le 24 avril 2019 par Jann @archeologie31
Des analyses multi-isotopiques de restes de cochons, trouvés autour de plusieurs  henges près de Stonehenge, ont révélé l'étendue des mouvements des communautés humaines en Grande-Bretagne au Néolithique supérieur.
Pesée du collagène de porcs du néolithique pour l'analyse isotopique. Photo: Cardiff University
Les découvertes "montrent un niveau d’interaction et de complexité sociale mal apprécié jusqu'ici" disent les auteurs, et elles apportent des éléments sur plus d'un siècle de débat autour des origines des personnes et des animaux dans le paysage de Stonehenge.
Les complexes de henge néolithiques, situés dans le sud de la Grande-Bretagne, sont étudiés depuis longtemps pour leur rôle en tant que centre cérémoniel.
Des fêtes sans précédent à l’époque avaient lieu dans ces endroits. Les experts ont émis l’hypothèse selon laquelle ces événements ont amené de nombreuses personnes au-delà de la zone environnante des sites du henge, mais on ignorait tout de l’ampleur des déplacements entourant ces fêtes.
Les porcs étaient le met le plus apprécié lors de ces événements. Afin de tirer parti de la manière dont les analyses isotopiques peuvent fournir des informations sur les origines des porcs et ainsi servir de bon indicateur des déplacements humains, Richard Madgwick et ses collègues ont entrepris une approche multi-isotopique sur 131 restes de porc provenant de quatre sites de henge du néolithique tardif dans le centre-sud de l'Angleterre.
Les auteurs ont introduit des données concernant la géologie (strontium), le climat (oxygène) et la proximité des côtes (sulfure), tout en tenant compte de l'impact du régime alimentaire sur ces valeurs.
Les valeurs isotopiques étaient très variées, en particulier dans les trois isotopes les plus applicables à la mobilité. Certaines valeurs couvraient toutes les biosphères de Grande-Bretagne.
Les 45 échantillons de porc étudiés ont montré des traces d'influence marine, ce qui est remarquable d'après les auteurs étant donné que ces sites sont situés à plus de 50 kilomètres de la côte la plus proche.
D'autres données ont également montré un large éventail, indiquant que les animaux ont été élevés dans divers paysages. Madgwick et al. disent que leurs résultats sont fortement révélateurs d'un mouvement important de personnes et de leurs porcs au cours de cette période
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