Plusieurs mois après les affrontements, les communautés, qui avaient auparavant l’habitude d’échanger leurs produits, ne se côtoient plus :
« Les uns produisaient du riz et du manioc, les autres du poisson, tous se retrouvaient au marché », raconte Samuel, pêcheur à Yumbi. « Ce n’est plus du tout le cas. Chacun reste dans son coin. »
De nombreux paysans ont raté le début de la saison agricole en février dernier, faute de semences et d’outils, mais aussi en raison de l’insécurité qui les empêchait de se rendre aux champs. Les pêcheurs, eux, ont perdu leurs pirogues et leur matériel de pêche. Ils ne savent plus comment nourrir leur famille.
Après une évaluation des besoins de la population, le CICR en collaboration avec la Croix-Rouge de la RDC a décidé d’organiser les secours à partir de la capitale Kinshasa en déployant des efforts logistiques considérables pour accéder à cette région isolée. Pendant 7 jours, les barges affrétées par la Croix-Rouge ont remonté le fleuve Congo sur 300 kilomètres. Au total, 15 000 personnes ont pu recevoir des vivres.