La malédiction de la Dame Blanche // De Michael Chaves. Avec Linda Cardellini, Roman Christou et Jaynee-Lynne Kinchen.
Alors que Michael Chaves vient de récupérer la réalisation de Conjuring 3 suite à l’emploi du temps chargé de James Wan, ce dernier a mis en scène le troisième spin off de Conjuring centré sur la Dame Blanche. Bourré de quelques « easter eggs » faisant référence à la célèbre franchise (notamment la présence d’un prêtre du film Annabelle), le film est tout de même bien plus réussi que la dernière incursion dans l’univers qu’était La Nonne l’an dernier. Avec quelques solides scènes sympathiques dans la première partie du film, La malédiction de la Dame Blanche fonctionne plutôt bien dans son envie de proposer un divertissement horrifique classique mais efficace. Cependant, rapidement le film ramolli doucement son aventure pour tomber dans les pièges que l’on a déjà vu et revus, ce qui l’empêche de devenir aussi mémorable qu’il n’aurait pu le devenir par quelques tours de passe passe narratifs. Derrière ce récit ultra balisé du genre, on retrouve tout de même quelques bonnes surprises qui permettent au spectateur de rester coller au fond de son siège lorsque la « Dame Blanche » sévit. Mais grâce à quelques idées, tous ces clichés du parfait film d’horreur deviennent plus intéressants ici et sortent un peu de certains sentiers battus par le genre.
Los Angeles, années 1970. La Dame Blanche hante la nuit… et les enfants.
Ignorant les avertissements d'une mère soupçonnée de violence sur mineurs, une assistante sociale et ses enfants sont projetés dans un monde surnaturel des plus effrayants. Pour espérer survivre à la fureur mortelle de la Dame Blanche, leur seul recours est un prêtre désabusé et ses pratiques mystiques destinées à repousser les forces du mal… à la frontière où la peur et la foi se rencontrent…
Peut-être aussi car le film sait se jouer des clichés pour mieux leur donner une seconde jeunesse, jusqu’à la capacité du film à nous prendre de court par moment, ce qui change des films du genre cousus de fil blanc. Reste cependant que le scénario n’est pas toujours aussi efficace qu’il ne semble vouloir l’être, tombant dans sa seconde partie dans des pièges faciles que les scénaristes auraient clairement pu éviter. C’est d’ailleurs cette seconde partie du film qui me pose de vrais problèmes alors que tout s’installait de façon plutôt sympathique dans un premier temps. C’est comme si par moment on avait l’impression que le scénario se tirait une balle dans le pied. Le talent de chacun est alors sous exploité et Michael Chaves, pourtant plutôt bon ici dans sa mise en scène qui respecte les codes de la franchise, tente tant bien que mal de sortir la tête de l’eau (pour une femme qui pleure d’avoir noyée ses enfants c’est assez cocasse non ?). Mais en vain, puisque la fin de La malédiction de la Dame Blanche ne semble pas avoir été créée pour nous surprendre mais simplement bazarder trois quart d’heure de mise en place plutôt sympathique pour une mixture pas toujours potable.
Note : 5/10. En bref, honorable dans un premier temps, étrange dans un seconde temps.