Aux pelouses anglaises vous préférez les horizons champêtres et les fleurs bucoliques ?
Libérez le végétal, l'heure est aux floraisons sauvages et aux jardins affranchis !

La prairie fleurie se sème traditionnellement de mars à juin; à la volée comme le veut la mode pastorale, ou à l'aide d'un épandeur, façon nature apprivoisée. Constituée d'espèces rustiques, elle craint peu les gelées tardives, et les graines qui la composent affrontent en principe sans peine les Saints de glace, plus encore si elles ont été brièvement recouvertes au moment du semis.

Le bleuet, espèce sauvage menacée et pourtant indispensable à la petite faune, et la discrète alysse, au parfum enivrant. Citons encore la saponaire, le gypsophile, le zinnia, le lin... Autant d'espèces robustes, capables de s'accommoder de la plupart des sols, pauvres et même secs.
Voilà de quoi rendre euphoriques les abeilles. Car les vertus de la prairie fleurie ne sont pas seulement esthétiques ou pratiques, elles sont également environnementales. Le précieux nectar que renferment les fleurs constitue un inépuisable garde-manger pour les insectes pollinisateurs; la couverture végétale quant à elle, dense et protectrice, incarne un havre de paix saisonnier pour les petits auxiliaires du jardin.

D'une année à l'autre les plantes se sèment et se ressèment, un temps du moins... La nature fera le reste !