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Hania Rani ‘ Esja

Publié le 23 avril 2019 par Heepro Music @heepro

Hania Rani ‘ EsjaHania Rani est une artiste polonaise qui partage sa vie entre Varsovie – sa maison – et Berlin – où elle a étudié et retourne encore pour travailler. Elle cite volontiers des influences classiques, de Chopin à Chostakovitch en passant par des artistes plus contemporains tels Miles Davis ou Radiohead.

Elle se veut avant tout une artiste, pas uniquement une pianiste. En effet, elle chante, joue des instruments à cordes ou compose de la musique électronique. Certes, Esja, son tout premier album, est une œuvre essentiellement vouée au piano, et, cette première œuvre, elle l’a enregistrée chez elle, à Varsovie, ainsi que dans le studio de son ami Bergur Þórisson à Reykjavik – ce qui lui a permis de jouer sur le piano d’ – ce qui lui a permis de jouer sur le piano d’Ólafur Arnalds la pièce « Today it came » la pièce « Today it came ».

Inutile de chercher loin l’inspiration première des morceaux : l’Allemagne, l’Islande, ainsi que les montagnes polonaises de Bieszczady servent de scènes à un univers extrêmement personnelle dans lequel Hania se montre pour la première fois seule, telle qu’elle est, ni plus, ni moins. Toutes les pièces ont été composées entre décembre 2015 et septembre 2017, principalement à Berlin et Varsovie, mais aussi à Reykjavik donc.

D’ailleurs, étonnamment, Hania concède que l’idée de faire un premier album lui est venue presque par hasard (le hasard existe-t-il seulement ?) alors qu’elle s’est mise à écrire instantanément des chansons dans le studio de Reykjavik, et elles peuvent donc être considérer comme des improvisations. C’est ainsi qu’elle a décidé de publier un album de piano, l’instrument qui est aux racines de son identité musicale. Pour autant, elle prévient : il ne s’agit là que du prélude à toute la musique qu’elle souhaiterait partager plus tard.

Les premiers instants d’Esja m’avaient presque fait penser à Screws de Nils Frahm, pour le côté très épuré des compositions, mais je pencherais aussi vers une Poppy Ackroyd car, pour autant, il se dégage aussi une certaine profondeur que ne cherchait pas le pianiste allemand, alors blessé au pouce. Mais, à l’inverse de la pianiste anglaise, dont le dernier album est très orchestrale, Hania Rani parvient à créer une musique très délicate sans jamais utiliser d’autre recours que le piano – qui demeurera mon instrument fétiche tant que des artistes comme Hania Rani viendront me faire vibrer.

(in heepro.wordpress.com, le 23/04/2019)

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