"Nous avons connu des sécheresses estivales en 2015, 2016, 2017 et 2018 qui nous montrent encore que le réchauffement climatique est une réalité" introduisait Christian Mathieu, coprésident de la SENuRa, avant de dresser une bilan de l'année passée, dont les volumes ont été impactés par une météo peu clémente (52 tonnes commercialisées pour un montant de 130.000 €, soit une perte de 60.000 € par rapport à 2017).
Si les calibres se sont avérés plutôt gros, une troisième génération de carpocapse mal maîtrisée du fait de son caractère exceptionnel (papillon ravageur s'attaquant aux noyers), a entraîné une somme supplémentaire de travail ainsi que des problèmes de commercialisation. Peu de dégâts du côté de la Mouche du Brou (mouche pondant ses œufs dans le brou des noix encore vertes).
Deux journées techniques ont été organisées par la SENuRA en 2018, une concernant le Colletotrichum (champignon), l'autre ciblant les techniques alternatives. Des ateliers pédagogiques ont été mis en place pour accueillir des élèves et leur présenter les travaux de recherche menés sur place. Si un îlot de 100 hectares en confusion sexuelle (technique de lutte contre les parasites consistant à perturber leur système hormonal de reproduction) a pu être mis en place à Chatte, et que plusieurs projets ont été démarrés comme détaillé par la directrice Florence Reiner ("Dephy Expé" pour une réduction maximale des entrants sur les noix Franquette et la Lara, "projet Fernor" dédié à une réflexion sur l'appellation, projets "techniques alternatives" financé par la Communauté de Communes, lâcher de mâles stériles pour la confusion sexuelle...), l'année 2019 illustrera de même l'ambition de la station. Au-delà des programmes pluriannuels et d'un nombre historique d'essais firmes représentant par moins de 2.000.000 €, la SENuRA comptera sur des partenariats et sur la validation de nombreux projets par FranceAgriMer.
"La filière noix s'engage dans un travail avec les représentants de l'État, les élus locaux, et les citoyens afin de réouvrir le dialogue et d'aboutir à des règles de partage du territoire acceptées de tous. Mais nous voulons aussi être respectés dans notre métier et que nos contraintes soient mieux comprises". Un appel clair de la part d'une équipe tentant au quotidien de répondre aux demandes sociétales et aux restrictions réglementaires en faveur d'une limitation de l'usage des produits phytosanitaires. "On a initié un travail avec les citoyens pour expliquer ce qu'on fait et comment, pour argumenter, écouter les attentes et y répondre" commentait de même Jean-Claude Darlet (président de la chambre d'agriculture de l'Isère) pour ensuite ajouter sans filtre: "les agriculteurs ne doivent pas déconner dans le travail, on n'est pas à 100% parfaits".
Professeur à l'université du Michigan et spécialiste de la confusion sexuelle sur laquelle il travaille depuis 1977, l'américain Larry Gut est venu partager son expérience sur la lutte qu'il mène sur pommiers et noyers. Après présentation d'une carte mondiale sur la confusion sexuelle (240.000 hectares dédiés à la confusion sexuelle sur la planète), c'est avec une bonne humeur contagieuse qu'il est rentré dans le vif du sujet. "Le plus gros problème pour la confusion sexuelle est en bordure de parcelle, là où les ravageurs attaquent en premier. C'est pour ça qu'il faut privilégier une parcelle carrée. Il suffit ensuite de connaître quatre points: la longévité du diffuseur de phéromones, la performance du produit, le positionnement optimal sur la parcelle et le nombre de diffuseurs à mettre à l'hectare" résumait-il. après avoir abordé la technique consistant à propulser des capsules en haut des arbres (grâce à un fusil semi-automatique), puis la pulvérisation de phéromones (microencapsulées dans l'eau), l'explication a tourné autour des puffers (sortes de diffuseurs) et de leur optimisation. "Ne mettre que 10 à 20% de phéromones à l'intérieur, réduire la fréquence des puffs et privilégier les premières heures de la nuit, là où les carpocapses sont plus actifs". Un témoignage riche d'enseignements qui s'est conclu par quelques questions des participants.
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